Laque

Boîte laquée en laque sculptée avec motif d'enfants, c. 1700-1800, dynastie Qing. Musée d'art asiatique de San Francisco (B60M406).
Par extension, de nombreuses peintures brillantes et lisses sont qualifiées de laques (ici, représentation de la ville de Suzdal, sur un couvercle de coffret russe).

La laque est une résine de divers arbustes de la famille des Anacardiacées. Celle-ci forme en « séchant » un revêtement solide, résistant aux intempéries que l'on nomme également la laque (voir aussi vernis du Japon et urushi-e).

On appelle également un laque, au masculin cette fois, un objet fait de laque[1].

Les réalisations entièrement en laque ont été, dans les temps les plus anciens, dès le néolithique en Chine, utilisées comme objets utilitaires de grand luxe. Ces objets nous sont parvenus en tant que dépôts funéraires, cette matière présentant d'exceptionnelles qualités de conservation. Leur très grande vogue sous la dynastie Zhou (XIe siècle - 481 av. notre ère) a coïncidé avec la vogue pour les métaux incrustés, produisant toutes deux des effets graphiques et colorés similaires. D'autres procédés, comme l'incrustation de nacre dans la laque en Asie du Sud-est et dans l'Extrême-Orient, en général, et les assemblages de feutre dans l'art des steppes sont des procédés tout autant similaires et témoignant de très fortes relations culturelles interrégionales. Les laques secs et les bois sculptés laqués ont marqué l'art de la sculpture dans le Japon médiéval. Le Japon a produit, dans cet ensemble culturel extrême-oriental, de très nombreux laques réalisés par des créateurs aussi célèbres, au Japon, que les plus célèbres graveurs d'estampes de l'Ukiyo-e. En Occident, la laque est pratiquée et elle a ses maîtres artisans depuis le XVIIe siècle jusqu'à aujourd'hui.

Dans le monde moderne du XXe siècle, les peintures à base de résines thermodurcissables (alkydes ou glycérophtaliques) et les peintures polyuréthanes sont utilisées comme liants dans le domaine des peintures dites « laquées » : « laques alkydes » ou « laques glycérophtaliques » . En dehors de l'aspect brillant et coloré, la comparaison de ces produits est impossible avec la laque naturelle, dans toutes ses propriétés dont la souplesse et surtout la longévité, son très haut pouvoir d'adhérence, son caractère imperméable et imputrescible, sa résistance à l'usage. Toutes qualités que les laques industrielles ne possèdent pas.[réf. nécessaire]

  1. Dictionnaire Littré

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