Legio III Gallica | |
Carte de l'empire romain en 80. La légion III Gallica est située à Rafanée (numéro 22) en Orient. | |
Création | 48 av. J.-C.[1] |
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Pays | Rome antique |
Type | légion romaine |
Garnison | Rafanée (Syrie) |
Surnom | Gallica (de Gaule) |
Mascotte | Taureau |
Guerres | Guerre civile de César (48-44 av. J.-C.) Campagne parthe de Marc Antoine (36 av. J.-C.)[1] Campagne arméno-parthe de Corbulon (58-63) Première Guerre judéo-romaine (69-70) Campagne parthe de Lucius Verus (162-166) Campagne parthe de Septime Sévère (197-198) |
Batailles | Bataille de Pharsale (48 av. J.-C.) Bataille de Munda (45 av. J.-C.) Bataille de Philippes (42 av. J.-C.)[1] Bataille de Pérouse (41 av. J.-C.) Bataille d'Actium (31 av. J.-C.) Seconde bataille de Bedriacum (69) Bataille d'Antioche (en) (218) |
Commandant historique | Jules César Marc Antoine Cnaeus Domitius Corbulo Lucius Verus Septime Sévère Sévère Alexandre |
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La Legio III Gallica (litt : de Gaule)[N 1] fut une légion romaine levée par Jules César en 49 ou 48 av. J.-C. lors de la guerre civile qui l’opposait à Pompée le Grand. Le cognomen Gallica indique que les recrues venaient soit du nord de l’Italie (Gallia Cisalpina), soit de Provence (Gallia Transalpina)[2].
Après avoir participé à toutes les grandes batailles livrées par César, la légion fut incorporée, après le meurtre de celui-ci, au sein des troupes de Marc Antoine avec qui elle prit part à la campagne contre les Parthes. Après la défaite de Marc Antoine par Octave lors de la bataille d'Actium (31 av. J.-C.), la légion fut envoyée en Syrie où elle fut stationnée à Émèse. Par la suite, elle fut envoyée en Arménie sous Néron, à nouveau lors d’une campagne contre les Parthes, puis en Mésie inférieure où elle contribua à la défense du limes danubien.
Pendant l’Année des Quatre Empereurs, la légion appuya d’abord Othon puis se rangea du côté de Vespasien après la victoire duquel elle retourna en Syrie, son campement étant situé à Rafanée (Syrie d’aujourd’hui), entre Antioche et Damas.
Sous les Antonins, elle participa à la répression de la révolte de Shimon bar Kokhba, après quoi elle combattit à nouveau les Parthes sous le commandement de Lucius Verus. Après le meurtre des empereurs Commode et Pertinax, elle prit le parti de Pescennius Niger contre Septime Sévère. Celui-ci devenu empereur intégra la légion au sein de ses forces pour réunifier l’armée et celle-ci participa à une nouvelle campagne contre les Parthes. Lors de la division de la Syrie en deux provinces, la Legio III Gallica demeura à Rafanée mais dépendait de Tyr, capitale de la nouvelle province et sa vocation devint plus méditerranéenne qu’orientale. Après le meurtre de Caracalla, la légion donna d’abord refuge au jeune Héliogabale, mais se lassa rapidement de ses excentricités lorsqu’il devint empereur. À la suite d'une révolte, Héliogabale décida de dissoudre la légion qui fut toutefois reconstituée sous le successeur de celui-ci, Sévère Alexandre, et fut alors stationnée à Danaba près de Damas.
Pendant la période dite de l’Anarchie militaire, la légion, si l’on en croit l’Histoire Auguste, aurait pris part à la campagne de Valérien contre les Sassanides. Nombreux furent les légionnaires capturés par les troupes de Shapur Ier et utilisés pour la construction d’une grande digue. Rome n’étant plus en mesure de défendre efficacement ses provinces, deux « Empires », tous deux éphémères se créèrent, l’un en Occident, l’Empire des Gaules, où auraient stationnés quelques régiments de la légion, l’autre en Orient où Odénat et, plus tard, sa femme Zénobie, prirent le commandement des rescapés du désastre de Valérien. Après la reconquête sous Aurélien, la Legio III Gallica aurait participé à la campagne du César Galère sous Dioclétien contre les Perses.
Par la suite, la légion est mentionnée quelques fois, conjointement avec une nouvelle légion, la I Illyricorum et l’un de ses détachements fut envoyé pour protéger la frontière sud de la province. Elle est encore mentionnée vers l’an 400 comme stationnée à Danaba sous les ordres du Dux Phoenicis.
À l’instar des autres légions de César, son emblème était un taureau[3].
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