Massacre de Babi Yar | |
Vue du ravin de Babi Yar en 2003, classé au Registre national des monuments immeubles d'Ukraine[1]. | |
Date | - |
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Lieu | Babi Yar, près de Kiev |
Victimes | Juifs |
Type | Shoah par balles |
Morts | 33 771 |
Auteurs | Reich allemand |
Ordonné par | Friedrich Jeckeln |
Participants | Einsatzgruppen Ordnungspolizei 201e bataillon Schutzmannschaft |
Guerre | Seconde Guerre mondiale |
Coordonnées | 50° 28′ 17″ nord, 30° 26′ 56″ est |
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Le massacre de Babi Yar est le plus grand massacre de la Shoah ukrainienne par balles mené par les Einsatzgruppen en URSS : 33 771 Juifs furent assassinés par les nazis et leurs collaborateurs locaux, principalement le 201e bataillon Schutzmannschaft, les et aux abords du ravin de Babi Yar à Kiev.
D'autres massacres eurent lieu au ravin de Babi Yar dans les mois suivants, faisant entre 100 000 et 150 000 morts (Juifs, prisonniers de guerre soviétiques, communistes, Tziganes[2], Ukrainiens et otages civils) jusqu'à la mise en place en 1942 du camp de concentration de Syrets.
Babi Yar (en français, le « ravin des bonnes femmes »[3] ; en russe : Бабий Яр ; en ukrainien : Бабин Яр, Babyn Yar ; en polonais : Babi Jar) est un lieu-dit de l’ouest de la ville de Kiev (Ukraine) entre les quartiers de Louk'ianivka (Лук'янівка) et de Syrets' (Сирець).
Au fur et à mesure des massacres, les corps ont été progressivement ensevelis dans cette immense fosse commune. Ils ont été exhumés par les Allemands à l’été 1943 et brûlés avant l’arrivée de l’Armée rouge qui regagnait du terrain.
Après la guerre, les Soviétiques ont comblé le ravin pour y placer des aménagements urbains divers (routes, immeubles, tour de télévision…). Ainsi, ce massacre a longtemps été occulté par l’URSS par souci de cohésion de la république socialiste soviétique d’Ukraine[réf. nécessaire]. Néanmoins, un poème ukrainien en a rappelé l’existence en 1961 et vingt ans plus tard, à l’époque de la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev, les victimes juives du nazisme ont été à nouveau ouvertement évoquées ; il faut attendre les années 1990 et la dislocation de l’URSS pour qu’un mémorial soit implanté sur le lieu des massacres, mémorial qui ouvre en 2001.