Un Messerschmitt Bf 109 G-6 toujours en état de vol en 2005. | |
Constructeur | BFW et Messerschmitt |
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Rôle | Avion de chasse |
Statut | Retiré du service |
Premier vol | |
Mise en service | |
Date de retrait | |
Nombre construits | 34 852[1] |
Équipage | |
1 pilote | |
Motorisation | |
Moteur | Daimler-Benz DB 601 à 605A-1 |
Nombre | 1 |
Type | 12 cylindres en V inversé |
Puissance unitaire | 1475 ch |
Dimensions | |
Envergure | 9,90 m |
Longueur | 8,84 m |
Hauteur | 2,49 m |
Masses | |
À vide | 3 095 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 570 km/h pour le Me 109 E __ 729 km/h pour le Me 109 K−4[2] km/h |
Plafond | 12 000 m |
Rayon d'action | 850 km |
Armement | |
Interne | 1 canon MG 151 de 20 mm 2 mitrailleuses MG 131 de 13 mm |
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Le Messerschmitt Bf 109 est un chasseur monomoteur monoplace allemand conçu par l'ingénieur allemand Willy Messerschmitt en réponse à un appel d'offres du ministère de l'Aviation du Reich pour la conception d'un chasseur moderne devant équiper la Luftwaffe naissante en 1935.
Autour du moteur le plus puissant disponible à cette date, le Junkers Jumo 210 A (mais le premier prototype vola avec un Rolls-Royce Kestrel, en , le Jumo 210 A étant en phase de finition[3]), Messerschmitt dessina la cellule la plus fine possible, reprenant des techniques très novatrices qu'il avait développées pour l'avion léger Bf 108.
C'est donc avec un moteur britannique que le prototype Bf 109 V-1 fit ses essais comparatifs et fut accepté pour une production en série, trois autres prototypes équipés de moteurs allemands étant cependant réalisés pour des tests d'armement.
À la suite de sa participation à la guerre d'Espagne, le Bf 109 fut remotorisé avec un Daimler-Benz DB 600 pour pratiquer de façon encore plus efficace les nouvelles tactiques de combat aérien qu'il avait permis de mettre au point. La première partie de la Seconde Guerre mondiale vit la domination sans partage de cet avion et de sa doctrine d'emploi.
Durant la bataille de France il surclassa la plupart de ses adversaires directs : le Bloch 152, le Hurricane britannique, les Morane-Saulnier MS.406 et les Curtiss H75. En revanche il ne surclassa pas le Dewoitine D.520 (moins rapide mais plus maniable que le Bf 109) et le Supermarine Spitfire britannique lui tint tête dès le début de la bataille d'Angleterre.
Le Bf 109 fut le chasseur préféré de nombreux pilotes allemands, dont des as tels qu'Adolf Galland ou Hans-Joachim Marseille, et cela même après le déploiement du Focke-Wulf 190, pourtant plus performant.
Cependant l'avion arriva vite au bout de son potentiel d'évolution : les versions suivantes ne parvinrent pas à maintenir l'avantage acquis, l'avion était trop étroit pour qu'on lui adapte un armement plus puissant, et il se révéla d'un pilotage difficile lorsque de nouveaux moteurs augmentèrent sa vitesse. Aux mains de pilotes chevronnés il resta néanmoins un adversaire redoutable jusqu'à la fin de la guerre et fut le principal chasseur allemand de cette époque. Il continua à être fabriqué en Tchécoslovaquie après le conflit.
Le Bf 109 peut s'enorgueillir d'avoir été l'avion de chasse muni d'un moteur à pistons le plus longtemps utilisé et le plus produit avec plus de 33 000 exemplaires construits de 1935 à 1956[4].