Une modification corporelle est une transformation, localisée ou étendue, réversible ou non, du corps d'un individu, au moyen d'une pratique et dans un but ayant un caractère culturel. Si des phénomènes naturels tels que la croissance, la grossesse, la vieillesse, ou certaines maladies, ou encore des traitements médicaux ou chirurgicaux entrainent des modifications du corps, l'expression est utilisée en anthropologie pour désigner plus spécifiquement les modifications corporelles artificielles, contrôlées et délibérées, excluant les mutilations punitives et les auto-mutilations relevant de troubles psychiatriques.
Ces pratiques remontant au Paléolithique supérieur sont extrêmement variées[n 1]. Traditionnellement associées à des rituels sociaux initiatiques, propitiatoires ou votifs, elles peuvent être éphémères (comme le henné) ou permanentes (comme le tatouage), inoffensives (comme le perçage des oreilles) ou mutilantes (comme l'excision).
Abondamment décrites par les explorateurs, les modifications corporelles ne sont cependant pas l'apanage des sociétés qu'ils découvrent et étudient. Elles ont toujours été présentes dans les sociétés occidentales, où elles connaissent, depuis la fin du XXe siècle un fort regain d'intérêt et une très large diffusion (piercing, tatouage, culturisme, chirurgie esthétique).
Enfin, des créateurs ont fait de la modification corporelle, ou plus largement de leur corps en propre, une forme d'expression intégrée au marché de l'art, développant un courant appelé « art corporel ».
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