Mondes possibles

Le triangle de Penrose, un objet impossible… dans notre monde.
Exemple de construction du triangle de Penrose dans la réalité (cassure).

Les théories des mondes possibles sont des théories élaborant la possibilité qu'existent d'autres mondes que le nôtre. Elles sont issues de la sémantique de Kripke qui est à l'origine de nombreuses réflexions métaphysiques. D'abord théorisé par Leibniz, le concept de « mondes possibles » a fait l'objet d'un intérêt renouvelé, au XXe siècle, grâce aux travaux de la logique modale, portant sur la nécessité, la possibilité et la contingence, et en particulier grâce à la sémantique des mondes possibles développée dans les années 1950 par Saul Kripke, Stig Kanger et Jaakko Hintikka. À partir de cette sémantique, on a théorisé une métaphysique des mondes possibles, dans laquelle plusieurs positions théoriques s'opposent concernant la réalité ou statut ontologique des mondes possibles, et leur utilité théorique. Parmi ceux qui acceptent les formulations des mondes possibles comme manière d'exprimer les propositions de la logique modale, certains (David Lewis) accordent une réalité concrète à ces mondes possibles, tandis que d'autres (Robert Stalnaker (en)[1], Robert Adams[2], Alvin Plantinga, Saul Kripke, Peter van Inwagen) les considèrent uniquement comme des abstractions. La théorie des mondes possibles ne doit pas être confondue avec la théorie des mondes multiples de la mécanique quantique.

  1. Voir Robert Stalnaker, « Possible Worlds », in Noûs, 10, 1976, p. 65–75, repris dans Michael Loux, The Possible and the Actual: Reading in the Metaphysics of Actuality, Cornell University Press, 1979.
  2. Voir Robert Adams, « Theories of Actuality », in Noûs, 8, 1974, p. 211-31, rééd. in Loux, 1979 op. cit.

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