Monument aux morts

Le monument aux morts d'Armentières, œuvre de l'architecte Cordonnier et du sculpteur Boutry : la pyramide surmontée d'un acrotère et d'une urne funéraire, repose sur un piédestal. Comme beaucoup de ces monuments, il offre une symbolique riche avec une multiplicité de représentations et de messages[1].

Un monument aux morts est un monument destiné à commémorer, voire honorer, des personnes de façon collective. Ces personnes peuvent être commémorées de façon anonyme ou nominative. Le monument peut faire référence à un évènement ponctuel ou une période étendue dans le temps. Il est dans la majorité des cas dédié aux militaires morts ou disparus au cours d'une bataille ou d'une guerre[2]. La notion de monument aux morts s'est progressivement étendue aux victimes civiles : otages exécutés, déportés, massacres, tués par les bombardements... Un monument aux morts peut également être dédié à des personnes tuées en dehors de situation de guerre : mortes ou disparues lors d'une catastrophe (naturelle, liée aux transports, industrielle...), acte terroriste.

Il en existe de plusieurs types :

  • les cénotaphes (monuments mortuaires n’abritant aucun corps), généralement dans le centre d'une ville ou d'un village, mais qui ont aussi été, après la Première Guerre mondiale, élevés dans les entreprises, les écoles, les foyers fréquentés par les disparus de leur vivant ;
  • les mémoriaux, il s'agit dans ce cas d'un anglicisme, monuments nationaux élevés sur les champs de bataille (par exemple, à Douaumont, en France) où les cimetières militaires abritent les tombes de soldats, parfois de centaines de milliers d'entre eux.
  1. Les trois bas-reliefs du piédestal représentent la mobilisation, la bataille et le retour des soldats. Un groupe sculpté représente un Poilu qui écrasait de son pied un aigle germanique (l'aigle aurait été volontairement abîmé en 1940, le maire anticipant la réaction d’un officier allemand). À ses pieds, une allégorie de la ville d'Armentières lui tend une couronne de laurier et dépose une palme. À droite, un génie acclame le poilu, prêt à emboucher les Trompettes de la renommée (détruites par les Nazis). Cf A la rencontre des poilus de 14-18 : Témoignages de pierres. Dossier de l’enseignant, Service éducatif des Archives départementales du Nord, p.14-17
  2. Cependant, au cimetière du Père-Lachaise à Paris, un imposant monument aux morts a été érigé en 1899, destiné à honorer tous les morts sans distinction d'état ou d'époque, c'est un cas isolé.

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