Murray Rothbard

Murray Rothbard
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Murray Newton RothbardVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Nationalité
Formation
Université Columbia (doctorat) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Idéologie
Directeurs de thèse
Joseph Dorfman (d), Ludwig von MisesVoir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par
signature de Murray Rothbard
Signature

Murray Newton Rothbard, né le à New York et mort le dans la même ville, est un économiste et un philosophe politique américain, théoricien de l’école autrichienne d'économie (élève de Ludwig von Mises), du libertarianisme et de l’anarcho-capitalisme[1].

L'ambition de Rothbard était d'élaborer un système théorique complet : c'est ainsi que son œuvre, composée d'une vingtaine d'ouvrages et de nombreux articles, explore à la fois les champs de l'économie, de la philosophie politique et de l'Histoire.

En tant que philosophe politique, Murray Rothbard a développé dans L'Éthique de la Liberté (en) la théorie de l'anarcho-capitalisme fondée sur le droit naturel. En tant que théoricien de l'économie (avec L'Homme, l'Économie et l'État et son appendice Power and Market), il s'est servi de la praxéologie, théorie de l'action humaine de Ludwig von Mises pour exposer le fonctionnement d'un marché sans aucune intervention étatique et élaborer une réfutation des rationalisations courantes de l'intervention étatique. Ses travaux en histoire couvrent l'histoire politique (avec Conceived in Liberty), économique (avec America’s Great Depression) et l'histoire de la pensée économique (avec An Austrian Perspective on the History of Economic Thought).

Ses incursions dans la politique pratique se sont caractérisées par la recherche d'alliés aux franges de la société politique américaine, la "nouvelle gauche" dans les années 1970[2] (avec For a New Liberty), la droite conservatrice dans les années 1980[3].

Très influencé par le courant de la Old Right américaine, il a défendu toute sa vie l'isolationnisme en politique étrangère, et fut un critique farouche de l'interventionnisme militaire des États-Unis.

L'influence de Rothbard fut considérable sur le mouvement libertarien en général[4]. Il est un des principaux théoriciens de l'anarcho-capitalisme, et sa conception jusnaturaliste du libertarianisme est largement reprise par les libertariens contemporains. En économie, son magnum opus Man, Economy and State est considéré comme l'ouvrage le plus important de l'école autrichienne avec Human Action de Ludwig von Mises[5],[6],[7]. Malgré le nom de celui-ci, Rothbard est la référence théorique principale de l'Institut Ludwig von Mises. Hans-Hermann Hoppe, qui avait repris sa chaire comme professeur d'économie à l'Université de Las Vegas, est son successeur direct et revendiqué.

  1. "Ma position dans son ensemble était incohérente. Il n'y avait plus que deux possibilités logiques : le socialisme, ou l'anarchisme. Comme il était hors de question pour moi de devenir socialiste, une logique irrésistible m'a conduit à être un anarchiste de la propriété privée, ou comme je devais l'appeler plus tard, un anarcho-capitaliste." — Murray Rothbard
  2. The New Left Was Great (Before It Collapsed)- by Murray N. Rothbard
  3. Le populisme de droite - Texte paru dans le Rothbard-Rockwell Report
  4. "There are many varieties of libertarianism alive in the world today, but Rothbardianism remains the center of its intellectual gravity, its primary muse and conscience, its strategic and moral core, and the focal point of debate even when its name is not acknowledged." — Lew Rockwell, Introduction de For a New Liberty, p. IX, Ludwig von Mises Institute
  5. Mises Reviews Rothbard's Man, Economy, and State
  6. "It is in fact the most important general treatise on economic principles since Ludwig von Mises's Human Action in 1949…." — Henry Hazlitt
  7. "The book has in the meantime become a modern classic and ranks with Mises's Human Action as one of the two towering achievements of the Austrian School of economics." — Hans-Hermann Hoppe

From Wikipedia, the free encyclopedia · View on Wikipedia

Developed by Tubidy