La musique hongroise est très particulière en Europe, à l'image de l'idiome national de ce peuple sans doute issu de l'Oural vers le VIIIe siècle. Pendant des siècles elle a été confondue avec la musique tzigane, mais il importe de bien différencier les deux. Le destin politique de la Hongrie ayant marqué de nombreux coups d'arrêt au développement d'une musique nationale, c'est finalement sous l'influence non plus de traditions orales issues de l'Asie et des Turcs, mais grâce à l'importation de la musique classique occidentale qu'elle put prendre un essor véritable.
Les chœurs et le quatuor à cordes classique y sont très présents, mais on y trouve aussi des instruments moins connus, comme le « piano tsigane » (le cimbalom) et des percussions comme le tambour à friction köcsögduda. De même un instrument tel le tárogató qui est aujourd'hui utilisé par les Tziganes fut à l'origine un symbole de la résistance anti-impériale.
Beaucoup de ces caractéristiques se sont retrouvées dans les pays limitrophes intégrés au sein d'un vaste empire. Aussi les musiques tchèque, slovaque et autrichienne ont subi son influence, notamment par le biais des migrations des Tziganes.
Contrairement à d'autres "pays de l'est", le régime communiste n'a pas favorisé l'émergence d'une musique faklorique[réf. souhaitée], lui préférant de loin l'image plus "correcte" de la musique classique ou semi-classique, comme s'il voulait définitivement se débarrasser de ses origines asiatiques. Si la musique traditionnelle a été préservée, c'est grâce à beaucoup de groupes hongrois qui continuent de la jouer, en la remettant parfois au goût du jour (ajout d'instruments électriques) ou en reprenant simplement des standards.