Nectaire (botanique)

Diagramme d'une fleur à maturité.
Nectaires floraux d'Euphorbia genoudiana.
Les glandes extraflorales sur les bractées de cette Passiflore sécrétent un nectar qui attire les fourmis et les distrait d'une éventuelle visite des fleurs dont le nectar est destiné aux pollinisateurs plus efficaces[1].
Loxura atymnus (en) est un lycénidé myrmécophile qui se comporte en espèce opportuniste en consommant avec des fourmis folles jaunes du nectar extrafloral issu d'un bourgeon.
Nectaires pétiolaires associés à un signal visuel, sur un merisier.
Paire de nectaires pétiolaires sur le pétiole (non associés à un signal visuel) d’une Passiflora edulis, laissant perler des gouttes de nectar.
La tache réniforme sur une stipule de Vesce des haies est un pseudonectaire dont le signal visuel favorise la venue d'insectes nectarivores.
Pseudonectaires non associés à un signal visuel sur le pétiole d'un arbre à pluie.

Un nectaire est un organe nourricier, constitué d'une glande, dont sont pourvues nombre de plantes et qui sécrète le nectar, nourriture alternative au pollen pour les pollinisateurs[2] mutualistes. Les plantes produisant du nectar en abondance sont dites nectarifères.

Le botaniste Gaston Bonnier distingue chez ces tissus sécréteurs, selon leur localisation, de nectaires floraux ou de nectaires extrafloraux, ou, selon leur fonction, de nectaires nuptiaux ou de nectaires extranuptiaux, mais cette distinction est artificielle car l'activité sécrétoire peut être réalisée par quelques cellules nectarigènes qui produisent du nectar à différentes concentrations selon le développement de la plante et les conditions écologiques[3].

Présents chez 90 % des plantes à fleurs, les nectaires floraux sont généralement situés sur un disque nectarifère à la base des pièces florales (disque inséré sur le réceptacle floral à la base le plus souvent des pétales, plus rarement des sépales, des étamines ou de l'ovaire)[4].

Outre ce nectaire floral associé au mutualisme de nutrition et de pollinisation, il existe parfois un nectaire extrafloral (appelé aussi nectaire extranuptial ou pseudonectaire) associé à un mutualisme de nutrition et de protection, glande plus ou moins spécialisée et de forme variée qui est répartie en divers endroits de la plante. Sa fonction principale est d'attirer des parasitoïdes ou des prédateurs (typiquement des fourmis chez les plantes myrmécophiles) servant de défenses biologiques contre les herbivores.

  1. Pierre Jolivet, Les fourmis et les plantes : un exemple de coévolution, Boubée, , p. 53
  2. Florian Jabbour, « A study of the anatomy and physiology of nectaries: a translation of Gaston Bonnier’s seminal work (1878, Bulletin de la Société Botanique de France) », Botany Letters, vol. 0, no 0,‎ , p. 1–10 (ISSN 2381-8107, DOI 10.1080/23818107.2017.1388837, lire en ligne, consulté le )
  3. Nicolson, Nepi et Pacini 2007, p. 6.
  4. Nicolson, Nepi et Pacini 2007, p. 7.

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