Le neuropiratage (de l'anglais « neurohacking »; voir également neuroingénierie dans la culture populaire) est la récupération de l'information à partir du cerveau (comme des mots de passe, des lieux, etc.) sans le consentement de l'intéressé; actuellement, aucune technologie n'existe pour mettre en pratique une telle tactique. Le concept a été largement utilisé en science-fiction (ex : le film « Matrix »,«Ultimate Game » ou «Ghost in the Shell »). Pour la récupération des données, c'est typiquement une sorte d'interface homme-machine qui est utilisée, par laquelle l'activité du cerveau, des neurones, des synapses est d'une certaine façon capturée ou enregistrée pour être traitée numériquement[1],[2]. Toutes ces techniques de représentation des cartographies cérébrales nécessitent le traitement algorithmique de méga-données ayant recours à l’apprentissage profond et l’intelligence artificielle. Les promoteurs de ce concept se réfèrent généralement à l'imagerie à résonance magnétique (IRM) ou la magnéto encéphalographie (MEG) pour soutenir la plausibilité de ce principe. Bien qu'une certaine forme de neuro-imagerie pourrait aujourd'hui être utilisée, la précision de n'importe laquelle des méthodes actuelles en est très loin. Par exemple, il est admis qu'un tel neuropiratage requerrait la détection de l'état de chaque neurone individuellement (approximativement 1 micromètre de diamètre) alors que la résolution de l'EEG est de l'ordre de plusieurs milliers de neurones et les autres systèmes sont même moins précis que cela. Il est estimé qu'un neuropiratage de la sorte ne sera pas utilisable en pratique avant plusieurs décennies.