Nicolas de Cues (Prélat) | ||
Portrait de Nicolas de Cues en donateur, priant au pied de la Croix, par le Maître de la Vie de Marie, provenant du retable du maître-autel de la chapelle de l'hôpital Saint-Nicolas (de), à Bernkastel-Kues dont il fut le commanditaire. [Détail]. | ||
Biographie | ||
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Nom de naissance | Nikolaus Krebs et Nicolaus Cusanus | |
Naissance | Cues, Électorat de Trèves, Saint-Empire |
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Décès | Todi, États pontificaux |
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Cardinal de l'Église catholique | ||
Créé cardinal |
en par le pape Nicolas V |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de S. Pietro in Vincoli | |
Évêque de l'Église catholique | ||
Fonctions épiscopales | Prince-Évêque de Brixen (Saint-Empire, aujourd'hui Bressanone en Italie) Cardinal-vicaire de Rome |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Basilique Saint-Pierre-aux-Liens, Sankt Nikolaus-Hospital (Cusanusstift) (d), Tomb of the cardinale Nicolò Cusano (d) |
Formation |
Université de Heidelberg (- Université de Padoue (- Université de Cologne (à partir de ) |
École/tradition | |
Principaux intérêts | |
Idées remarquables |
Coincidentia oppositorum (coïncidence des opposés) |
Œuvres principales | |
Influencé par | |
A influencé |
Nicolas Krebs (1401 - ), plus communément appelé Nicolas de Cues (en allemand Nikolaus von Kues), est un théologien, philosophe, humaniste, mathématicien et prélat allemand de la fin du Moyen Âge. Il est également connu sous les noms de Nicolas Chrypffs ou Cryfftz, Nicolas de Cusa, Nicolaus Cusanus ou encore Nicolas de Cuse ou le Cusain en raison de son lieu de naissance, Cues sur la Moselle.
Il fut cardinal, puis il devint vicaire temporel et ami du pape Pie II. Sur le plan théologique et ecclésial, « il s’efforça de concilier la primauté pontificale avec les thèses conciliaires et travailla à l’union de l’Église romaine avec les Églises orthodoxes » (Jean Delumeau, Ministère de la Culture et de la Communication[1]).
Pour ce qui est des aspects philosophiques et scientifiques de son œuvre, « son nom retient surtout l’attention aujourd’hui en raison de son ouvrage De la docte ignorance (1440) qui passa inaperçu en son temps. Or y figuraient [pourtant] des conceptions astronomiques qui annonçaient, dès le milieu du XVe siècle la "nouvelle astronomie" »[1], c'est-à-dire rien de moins que la révolution copernicienne du siècle suivant, et qui remettaient en question le thomisme dominant sur plusieurs points, tout en ne s'écartant point trop du dogme catholique. Sa cosmologie de nature essentiellement spéculative représente en effet l'une des premières grandes alternatives à la scolastique aristotélicienne, notamment sur la brûlante question de la finitude ou de l'infinité de l'univers. Sa théorie de la connaissance a durablement influencé la philosophie des sciences (Giordano Bruno, Descartes[2]…) et l'astronomie théorique (Copernic, Kepler, Galilée…). Pour Ernst Cassirer, la docte ignorance constitue l'une des premières formulations de l'épistémologie moderne.