Il existe deux conventions pour la définition de ces nombres qui ne diffèrent que par le signe du terme d'indice 1. La convention prise dans la suite de l'article est de considérer le terme d'indice 1 comme négatif.
Ces nombres ont d'abord été étudiés par Jacques Bernoulli (ce qui a conduit Abraham de Moivre à leur donner le nom que nous connaissons aujourd'hui) en cherchant des formules pour exprimer les sommes, dites sommes de Faulhaber, du type:
Pour des valeurs entières de m, cette somme s'écrit comme un polynôme de la variable n dont les premiers termes sont :
C'est-à-dire, qu'il existe une suite de rationnels, les nombres de Bernoulli, tels que, pour tout et tout
Les premiers nombres de Bernoulli sont donnés par la table suivante :
Les nombres A = 1/6, B = –1/30, C = 1/42, D = – 1/30, ... apparaissent dans Ars Conjectandi de Bernoulli, 1713, page 97.
Les nombres de Bernoulli avec au lieu de sont la transformée binomiale des premiers et s'obtiennent à partir des nombres de Worpitzky ou, ce qui est équivalent, en appliquant l'algorithme d'Akiyama-Tanigawa[2] à 1/(n+1).
À la suite de l'article « The Bernoulli Manifesto » de Peter Luschny, Donald Knuth a adopté la valeur , aussi dans les récentes réimpressions du livre Concrete Mathematics[3],[4] ; Knuth présente les nouvelles versions dans un texte à part[5].
↑B1 = –1/2 selon la convention choisie dans l'article. En sommant les puissances jusqu'à l'entier , le coefficient de aurait été 1/2.
↑Masanobu Kaneko, « The Akiyama-Tanigawa algorithm for
Bernoulli numbers », Journal of Integer Sequences, Vol. 3 (2000), vol. 3, , article no 00.2.9 (lire en ligne, consulté le ).
↑ « the new (34th) printing of Concrete Mathematics, released in January 2022 contains the much more extensive changes that are needed to tell a more comprehensive story »