Otton III du Saint-Empire | |
Enluminure de l'abbaye de Reichenau (Évangéliaire d'Otton III, v. 1000, Bayerische Staatsbibliothek, Munich). | |
Titre | |
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Roi de Francie orientale (Germanie) | |
– (19 ans) |
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Prédécesseur | Otton II du Saint-Empire |
Successeur | Henri II du Saint-Empire |
Empereur du Saint-Empire | |
– (6 ans) |
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Prédécesseur | Otton II |
Successeur | Henri II |
Roi d'Italie | |
– (6 ans) |
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Prédécesseur | Otton II du Saint-Empire |
Successeur | Arduin d’Ivrée |
Biographie | |
Dynastie | Ottoniens |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Clèves |
Date de décès | |
Père | Otton II du Saint-Empire |
Mère | Théophano |
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Otton III (ou Othon III) est né en juin ou juillet 980 dans la forêt royale de Kessel (Ketil), près de Clèves, et est mort le 23 ou à Paterno (Latium) sur le mont Soracte, en Italie. Prince de la lignée ottonienne, il est roi des Romains à partir de 983 et empereur des Romains de 996 à 1002[1].
Après la mort de son père Otton II survenue le , il est couronné roi des Romains le à Aix-la-Chapelle, à l'âge de trois ans. Le prince Henri le Querelleur l'enlève alors et tente de se faire attribuer sa tutelle. Mais l'archevêque de Mayence Willigis, soutenu par d'autres grands, condamne cette usurpation et impose la régence de sa mère, la princesse arméno-byzantine Théophano Skleraina. Après le décès de celle-ci, en 991, c'est Adélaïde, grand-mère de l'empereur, qui assure sa tutelle[2].
En 995, Otton est majeur et prend officiellement le pouvoir ; il rêve de fonder un empire universel qui réunirait d'abord tous les peuples chrétiens d'Occident. Il intervient dans les affaires de l'Église et impose contre l'avis des cités rebelles de la péninsule italienne ses propres candidats au trône papal. Il y fait ainsi placer son homme de confiance, par ailleurs son cousin, Brunon de Carinthie, premier pape d'origine germanique, sous le nom de Grégoire V. Couronné empereur par ce dernier le , Otton installe sa cour à Rome : sous son règne, l'Italie redevient le siège du gouvernement impérial.
Avec l'aide de Gerbert d'Aurillac, l'écolâtre de Reims qui fut son précepteur et qu'il fait élire pape en 999, Otton se rapproche de la Pologne et fait parvenir à Étienne de Hongrie la première couronne royale de ce pays.
Dans un texte de janvier 1001, les rapports entre le pape Sylvestre II et l'empereur sont redéfinis. Otton III refuse de confirmer le Privilegium Ottonianum accordé par Otton Ier en 962. L'empereur accorde au souverain pontife huit comtés de la Pentapole. Otton III se voit comme « Esclave des Apôtres », le représentant direct de Pierre et le responsable de son patrimoine. Il souhaite gouverner la chrétienté et se met sur le même plan que le pape, avec lequel il veut présider les synodes[N 1]. Mais les deux hommes se trouvent bientôt chassés de Rome par la population et la tentative d'unir le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel tourne court. Otton meurt en 1002, à l'âge de 22 ans, et son corps est ramené d'Italie en Germanie pour être inhumé à Aix-la-Chapelle.
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