Panama Papers

Panama Papers
Publication Voir et modifier les données sur Wikidata
Éditeurs clés Süddeutsche Zeitung
ICIJ
Objet Société écran
Évasion fiscaleVoir et modifier les données sur Wikidata
Personnes et entités impliquées Liste des personnes citées dans les Panama PapersVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.icij.org/investigations/panama-papersVoir et modifier les données sur Wikidata

Les Panama Papers (« documents panaméens » en français[1]) désignent la fuite de plus de 11,5 millions de documents confidentiels issus du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, détaillant des informations sur plus de 214 000 sociétés offshore ainsi que les noms des actionnaires de ces sociétés. Parmi eux se trouvent des hommes politiques, des milliardaires, des sportifs de haut niveau et des célébrités. Les chefs d’État ou de gouvernement de sept pays — l'Arabie saoudite, l'Argentine, les Émirats arabes unis, l'Islande, le Pakistan, le Royaume-Uni et l'Ukraine — sont directement incriminés par ces révélations, tout comme des membres de leurs gouvernements, des proches et des associés de chefs de gouvernements de plus de 40 autres pays, tels que l'Afrique du Sud, l'Azerbaïdjan, la Chine, la Corée du Sud, le Brésil, la France, l'Inde, la Malaisie, le Mexique, la Russie et la Syrie[2].

Le nom de Panama Papers est une référence aux Pentagon Papers de la guerre du Viêt Nam, nom donné au dossier secret de 7 000 pages révélé au public en 1971 par le New York Times et une quinzaine d'autres journaux américains[3].

Les documents fournis par un lanceur d'alerte anonyme et non rémunéré (connu seulement sous le pseudonyme de John Doe) remontent aux années 1970 et vont jusqu'à fin 2015, représentant un total de 2,6 téraoctets de données. Initialement envoyées au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung[4] en 2015, les données ont rapidement été partagées avec les rédactions de médias dans plus de 80 pays par l'intermédiaire du Consortium international des journalistes d'investigation[5] (ICIJ) basé à Washington[6]. Les premiers articles sont publiés le [7], accompagnés de 149 documents[8]. D'autres révélations suivront les publications initiales, l'intégralité des sociétés mentionnées par les documents devant être dévoilée d'ici à mai 2016[9].

Ces documents concernent des sociétés extraterritoriales — dites offshore — que la firme Mossack Fonseca a aidé à créer, ou avec qui ses clients ont été en contact. Si dans la législation de la plupart des pays, les sociétés offshore ne sont pas illégales en elles-mêmes, c'est leur usage comme sociétés écrans dans l'évasion fiscale ou le blanchiment d'argent qui l'est.

  1. « A la Une: les Panama papers, scandale planétaire », Radio France internationale,‎ (lire en ligne).
  2. Joan Tilouine, Simon Piel, Maxime Vaudano, Jérémie Baruch et Anne Michel, « Chefs d’État, sportifs, milliardaires: premières révélations des « Panama Papers » sur le système offshore mondial », sur Le Monde, (consulté le ).
  3. « Panama papers », la révolution du journalisme collaboratif, Le Monde, 13 avril 2016.
  4. (en) « The Panama Papers », sur Süddeutsche Zeitung, (consulté le ).
  5. (en) « The Panama Papers », International Consortium of Investigative Journalists, (consulté le ).
  6. (en) The Associated Press, « Trove of Data on offshore Accounts Prompts Probe, Questions », sur The New York Times, (consulté le ).
  7. (en) Frederik Obermaier, Bastian Obermayer, Vanessa Wormer et Wolfgang Jaschensky, « About the Panama Papers », sur Süddeutsche Zeitung, (consulté le ).
  8. (en) « Internal documents from Mossack Fonseca (Panama Papers) », sur DocumentCloud (consulté le ).
  9. (en) « Data Methodology », International Consortium of Investigative Journalists, (consulté le ).

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