Paraffine | |
Paraffine fondue. | |
Identification | |
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No CAS | (>C20) |
No CE | 232-315-6 |
No E | E905 |
FEMA | 3216 |
Propriétés chimiques | |
Formule | CnH2n+2 (18 ⩽ n ⩽ 32) |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 28 à 69,7 °C[1] |
T° ébullition | 316 à 470 °C[1] |
Solubilité | Insol. dans H2O, EtOH[2]. Sol. dans le benzène, disulfure de carbone, chloroforme, éther diéthylique, huiles. Fondue, elle est miscible avec le spermaceti et les gras[3]. |
Masse volumique | 0,77 à 0,81 g/cm3[1] |
Point d’éclair | 113 à 166 °C[4],[5] |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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En chimie du pétrole et dans le langage des raffineurs, le mot paraffine signifie « alcane » ; n-paraffine ou normale-paraffine signifie alcane linéaire, tandis qu'iso-paraffine signifie alcane ramifié.
Le mot paraffine vient du latin parum affinis, « qui a peu d'affinité ».
La distillation du pétrole pour en séparer les différents grades d’huile ne peut se faire que dans une tour sous vide qui est alimentée à partir du fond de la tour atmosphérique. Seules certaines tours sous vide sont spécialement conçues pour produire des huiles. Du sommet de cette tour est soutiré du LVGO (light vacuum gas oil) qui est envoyé vers l’unité gazole.
Depuis les trois ou quatre soutirages latéraux sont produits différents grades d’huiles allant du plus fluide (le plus haut) au plus visqueux (le plus bas)[6]. Le fond de la tour sous vide est utilisé, entre autres, pour la production de bitumes. Certaines raffineries disposent d’une unité de désasphaltage qui permet d’en extraire un grade d’huile très visqueux (bright stock).
Après cette séparation, ces différents grades d’huiles doivent subir plusieurs traitements avant être commercialisés. Le premier consiste en général par l’unité d’extraction au solvant (furfurol ou NMP) où l’on retire les fractions aromatiques. Vient ensuite le déparaffinage à froid (méthyl éthyl cétone (MEC) ou autre solvant) qui sépare l’huile proprement dite de la paraffine. C’est à partir de cette unité que sont obtenus les différents grades de paraffine solide.
À ce stade, ces paraffines sont brutes. En général, elles subissent d’autres traitements pour être en conformité selon leurs utilisations futures. Elles contiennent encore beaucoup d’huile (de 2 à 35 % en moyenne selon les grades). Pour réduire cette teneur, la paraffine est traitée dans une unité de déshuilage. Elle peut aussi être traitée pour la blanchir et/ou lui ôter son odeur. Pour obtenir une paraffine blanche de qualité alimentaire, celle-ci subit un traitement dans une unité d’hydrogénation.
Concernant la fabrication des huiles blanches, aussi appelées « paraffines liquides » ou « huiles de paraffine », les réglages des soutirages de la tour sous vide sont adaptés aux spécifications de cette production. La suite du parcours est le même, à savoir : extraction, puis déparaffinage mais elle sort de cette unité côté huile et non côté paraffine. Parfois intercalé, on peut trouver une hydrogénation partielle en cours de route. Pour atteindre les spécifications très strictes des huiles blanches médicinales de qualité Codex, ces huiles subissent une hydrogénation profonde sous hautes pressions (environ 200 bars) et hautes températures (plus de 300 degrés °C), accompagnée d’autres traitements annexes.
La paraffine peut être également extraite du lignite, de schistes bitumineux et de la tourbe. En raison d'une demande mondiale croissante, les chercheurs et industriels essaient de développer de la paraffine d'origine végétale, à base de lipides.
Les paraffines sont des matériaux thermoplastiques, mais leur basse température de fusion et leur assez faible masse moléculaire font qu'elles ne sont pas habituellement considérées comme des plastiques ou des polymères[7].
Pour des raisons de facilité et de moindre coût, mais aussi par manque d'installations de réception portuaires adéquates, des paraffines d'origine pétrolières et industrielles sont souvent massivement rejetées en mer, en profondeur, mais parfois retrouvées échouées sur les plages, ou dans l'appareil digestif d'oiseaux et d'animaux marins. L'annexe II du règlement MARPOL classe ces cires de pétrole comme « produits flottants à haute viscosité, se solidifiant et persistants », dont le rejet en mer des résidus de lavage des citernes est strictement réglementé, mais actuellement autorisé dans certaines limites[7].
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