Philippe VI de Valois

Philippe VI
Illustration.
Philippe VI de Valois
(détail de l'enluminure Le procès de Robert d'Artois, vers 1336, Paris, BnF, ms. français 18437, fo 2).
Titre
Roi de France

(22 ans, 4 mois et 21 jours)
Couronnement ,
en la cathédrale de Reims
Prédécesseur Charles IV le Bel
Successeur Jean II le Bon
Régent du royaume de France

(1 mois et 24 jours)
Monarque Interrègne suivant la mort de Charles IV
Comte de Valois

(2 ans, 3 mois et 16 jours)
Prédécesseur Charles de Valois
Successeur Philippe d'Orléans
Comte du Maine et d'Anjou

(13 ans, 10 mois et 12 jours)
Prédécesseur Charles de Valois
Successeur Jean II
Biographie
Dynastie Maison de Valois
Date de naissance
Lieu de naissance (France)
Date de décès
Lieu de décès Nogent-le-Roi ou Coulombs (France)
Sépulture Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis
Père Charles,
comte de Valois
Mère Marguerite d'Anjou
Conjoint Jeanne de Bourgogne
(1313-1349)
Blanche de Navarre
(1350)
Enfants Avec Jeanne de Bourgogne
Jean II le Bon
Philippe d'Orléans
Avec Blanche de Navarre
Jeanne de France
Religion Catholicisme

Philippe VI de Valois
Rois de France

Philippe de Valois, né en 1293 et mort le à Nogent-le-Roi[n 1] est roi de France de 1328 à 1350 sous le nom de Philippe VI, dit « le Fortuné[1] » ou « le Catholique[2] », est le premier roi de la dynastie capétienne des Valois, issue de la branche cadette de la maison capétienne fondée par son père Charles de Valois, frère cadet de Philippe IV le Bel.

Son accession au trône en 1328 découle d'un choix politique, à la suite de la mort bébé et sans frère de Jean Ier le Posthume en 1316, puis des oncles de ce dernier, Philippe V et Charles IV, tous deux sans progéniture masculine survivante, afin d'éviter que la couronne de France ne passe dans les mains de la maison Plantagenêt régnant sur l'Angleterre et le duché d'Aquitaine[n 2].

S'il accède à la tête de l'État le plus puissant d'Occident, Philippe VI manque de moyens financiers, ce qu'il tente de compenser par la manipulation de la monnaie et des impôts supplémentaires, lesquels ne sont acceptés qu'en période de guerre. Il doit assoir au plus vite sa légitimité. Il le fait en restaurant l'autorité royale en Flandre en y écrasant la rébellion lors de la bataille de Cassel, le , au cours de laquelle furent tués et massacrés 16 000 artisans et paysans révoltés contre le comte de Flandre. Par une habile politique diplomatique et matrimoniale, il contribue à augmenter l'influence du royaume à l'est du royaume de France. Il rachète le Dauphiné pour le compte de son petit-fils, remarie son fils à une héritière potentielle de la Bourgogne et prend une option sur le comté de Provence.

En conflit avec Édouard III d'Angleterre, Philippe finit par obtenir de celui-ci l'hommage pour la Guyenne, mais leurs intrigues pour le contrôle des Flandres, l'alliance franco-écossaise et la nécessité de justifier les impôts supplémentaires conduiront à la guerre de Cent Ans.

Celle-ci commence de manière larvée, aucun des deux rois n'ayant suffisamment de ressources pour soutenir ses ambitions. La guerre se mène par alliés interposés, hormis en Guyenne où les forces françaises assiègent Bordeaux, mais doivent renoncer, faute de vivres. De la même manière, si la flotte française est en grande partie détruite à la bataille de L'Écluse en 1340, Édouard III ne peut concrétiser cette victoire sur terre, et l'alliance germano-anglaise qu'il a organisée se disloque, faute de pouvoir tenir ses promesses pécuniaires.

Après la mort du duc Jean III de Bretagne, en , un conflit successoral oppose Jean de Montfort à Charles de Blois pour la succession de Bretagne. Philippe VI arbitre en faveur de son neveu, Charles de Blois. Jean de Montfort s'allie aux Anglais, qui débarquent à Brest en 1342 et qui occuperont l'ouest de la Bretagne jusqu'en 1397.

Toutefois, le véritable tournant du conflit a lieu en , quand Édouard III obtient du Parlement anglais des ressources fiscales importantes pour deux ans. Philippe ne peut répondre qu'en recourant à des mutations monétaires, qui entraînent des dévaluations très impopulaires car elles déstabilisent l'économie. Fort de ses ressources financières, Édouard III est capable d'attaquer en force sur au moins deux fronts. Il regagne du terrain en Aquitaine et surtout inflige une défaite écrasante à Philippe à la bataille de Crécy le . Ce dernier n'a plus les moyens d'empêcher le roi d'Angleterre de prendre Calais, après onze mois de siège, le .

Philippe VI meurt en 1350, complètement discrédité et en pleine épidémie de la Grande peste.


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  1. Giraud, Histoire de l'esprit révolutionnaire des nobles en France sous les 68 rois de la monarchie, Paris, (lire en ligne), p. 326.
  2. Louis Moréri, Le grand dictionaire historique, ou le mélange curieux de l'histoire sainte et profane, Paris, (lire en ligne), p. 285.
  3. Gabriel-Henri Gaillard, Histoire de la rivalité de la France et de l'Angleterre. Seconde partie. Seconde époque, contenant l'histoire de la querelle de Philippe de Valois & d'Édouard III, continuée sous leurs successeurs, t. 1, Paris, (BNF 30474487, lire en ligne), p. 103.

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