Philosophie de l'intelligence artificielle

La philosophie de l'intelligence artificielle tente de répondre à des questions telles que[1] :

  • Une machine peut-elle agir intelligemment ? Peut-elle résoudre n'importe quel problème qu'une personne voudrait résoudre par la réflexion ?
  • L'intelligence humaine et l'intelligence artificielle sont-elles fondamentalement les mêmes ? Le cerveau humain est-il analogue à un processus de traitement de l'information ?
  • Une machine peut-elle avoir un esprit ou une conscience similaire à celle de l'humain ? Peut-elle sentir comment les choses sont ?

Ces trois questions reflètent les intérêts divergents des chercheurs en intelligence artificielle, des scientifiques cognitifs et des philosophes. Les réponses philosophiques à ces questions sont en cours d'élaboration. Elles reposent sur les définitions de « l'intelligence » et de la « conscience » et nécessitent de déterminer de quelles « machines » on parle.

Quelques propositions en philosophie de l'intelligence artificielle émergent :

  • La proposition Dartmouth : « Chaque aspect de l'apprentissage ou de toute autre caractéristique de l'intelligence peut être décrit à un tel niveau de détail qu'une machine pourrait être créée pour le simuler.. »[2].
  • L'hypothèse du système de symbole physique de Newell et Simon : « Un système de symbole physique dispose des moyens nécessaires et suffisantes pour l'action intelligente générale. »[3].
  • L'hypothèse de l'intelligence artificielle forte de Searle : « L'ordinateur programmé de manière appropriée avec les bonnes entrées et sorties aurait ainsi un esprit complètement identique à celui des êtres humains. »[4].
  • Le mécanisme de Hobbes : « En effet la raison, en ce sens, n’est rien d’autre que le calcul (c'est-à-dire l’addition et la soustraction) des suites des noms généraux sur lesquels nous nous sommes mis d’accord pour marquer et signifier nos pensées »[5].
  1. Russell et Norvig 2003, p. 947 define the philosophy of AI as consisting of the first two questions, and the additional question of the ethics of artificial intelligence.
  2. McCarthy et al. 1955.
  3. Newell et Simon 1976 and Russell et Norvig 2003, p. 18.
  4. This version is from Searle (1999), and is also quoted in Dennett 1991, p. 435.
  5. Hobbes 1651, chpt. 5.

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