Phocas | |
Empereur byzantin | |
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Solidus à l'effigie de Phocas | |
Règne | |
- 7 ans, 10 mois et 8 jours |
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Période | Usurpateur |
Précédé par | Maurice |
Suivi de | Héraclius |
Biographie | |
Nom de naissance | Flavius Phocas Augustus |
Naissance | vers 547 |
Décès | (63 ans) Constantinople |
Mère | Domentzia |
Épouse | Léontia |
Descendance | Domentzia |
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Phocas (latin : Flavius Phocas Augustus, grec : Φωκάς), né vers 547 et mort le , est un empereur byzantin de 602 à 610.
Simple centurion dans l'armée impériale, il participe à une campagne militaire dans les Balkans en 602 quand il prend la tête d'une révolte des soldats contre l'empereur Maurice, alors profondément impopulaire du fait des difficultés économiques et financières de l'Empire, mais surtout ses campagnes incessantes qui provoquera la révolte. Rapidement, Phocas profite de la fragilité du pouvoir impérial pour pénétrer dans Constantinople, s'emparer du pouvoir et faire exécuter la famille de Maurice.
C'est le début d'un règne tyrannique, marqué autant par une instabilité interne que par des frontières assaillies par des adversaires de l'Empire, qui profitent de l'incompétence de Phocas. En effet, ce dernier est largement reconnu pour son incapacité à s'imposer à la tête de l'Empire. Sa légitimité est contestée durant tout son règne, encourageant de nombreuses révoltes, souvent réprimées dans le sang, ce qui ne fait qu'accroître son impopularité. Dans le même temps, l'empereur des Sassanides, Khosro II, lance un assaut général sur les provinces orientales de l'Empire que Phocas ne parvient pas à repousser. Peu à peu, les provinces périphériques cèdent tandis qu'à Carthage, le gouverneur Héraclius l'Ancien lance une rébellion qui s'empare rapidement de l'Égypte, avant qu'une flotte conduite par son fils, Héraclius, ne prenne Constantinople sans combattre. Phocas, abandonné de toutes parts, est capturé et mis à mort.
Si certains historiens estiment qu'il souffre parfois injustement de la sévérité des chroniqueurs de l'époque, rares sont ceux qui remettent en cause le souvenir d'un empereur incapable de gouverner un Empire alors en proie à de grandes difficultés, qu'il a parfois contribué à aggraver.