En Grèce antique, la polis (en grec ancien πόλις / pólis, « cité » ; dans l'étymologie latine civitas) est une cité-État, c’est-à-dire une communauté de citoyens libres et autonomes[Note 1], le corps social lui-même, l'expression de la conscience collective des Grecs[1]. Dans la pensée grecque antique, la cité représente avant tout une structure humaine et sociale, et non une organisation administrative : il n’y a pas d’État indépendamment d’une communauté humaine concrète[2]. C’est la raison pour laquelle les cités sont désignées, dans la langue grecque, par le nom de leur peuple : la cité d'Athènes n'existe pas en tant que telle, on parle de la « cité des Athéniens », tout comme Sparte est la cité des Lacédémoniens.
Il existe au moins 750 cités situés sur la rive nord de la mer Méditerranée et de la mer Noire, divisées entre :
Selon la formule d’Aristote dans le Politique, la cité est une communauté (κοινωνία / koinônía) « d'animaux politiques » réunis par le choix (προαίρεσις / proaírésis) non pas seulement de vivre ensemble mais de « bien vivre », εὖ ζῆν / eû zēn, en vue d’une vie parfaite et autarcique[3]. Cette vie commune et parfaite est assurée d’abord et surtout par « la vertu de justice, vertu politique par excellence »[4], (ἥ δικαιοσύνη πολιτικόν / hế dikaiosúnê politikón), et consolidée par la référence à un même passé mythique, à des héros communs, à des rites et des lois intégrées et partagées.
Le caractère autonome de ces cités a été favorisé par le relief accidenté du pays (reliefs de type alpin ; forte activité tectonique), entravant les communications, et renforçant ainsi l'autarcie des cités. Toutefois aucun déterminisme géographique n'explique cette structure originale. Sa formation est un processus long et complexe.
La notion de polis peut ainsi recouvrir trois réalités superposables et peut apparaître comme :
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