L'Empire britannique ou Empire colonial britannique était un ensemble territorial composé des dominions, colonies, protectorats, mandats et autres territoires gouvernés ou administrés par le Royaume-Uni. Il trouve son origine dans les colonies outre-mer et les comptoirs commerciaux établis par l'Angleterre à la fin du XVIe et début du XVIIe siècle. À son apogée, il était le plus grand empire de l'histoire et la première puissance mondiale. En 1922, il rassemblait un quart de la population mondiale, soit environ 458 millions d'habitants et s'étendait sur près de 33 millions de km². En conséquence, son héritage politique, linguistique et culturel est colossal.
Au cours de l'Âge des découvertes aux XVe et XVIe siècles, le Portugal et l'Espagne se lancèrent dans l'exploration du monde et fondèrent de vastes empires. Envieux des richesses conférées par ces empires, l'Angleterre, la France et les Pays-Bas commencèrent à établir des colonies et des comptoirs commerciaux en Amérique et en Asie. Une série de guerres avec la France et les Pays-Bas laissa l'Angleterre (puis le Royaume-Uni après l'Acte d'Union avec l'Écosse) la puissance coloniale dominante en Amérique du Nord et en Asie. La perte des Treize colonies en Amérique du Nord en 1783 après la Guerre d'indépendance des États-Unis priva la Grande-Bretagne de ses plus anciennes et de ses plus prospères colonies. L'attention britannique se tourna alors vers l'Afrique, l'Asie et le Pacifique. À la suite de la défaite de la France napoléonienne en 1815, la Grande-Bretagne connut un siècle de domination sans partage et étendit ses possessions tout autour du monde. Elle accorda des degrés divers d'autonomie aux coloniesblanches dont certains devinrent des dominions.
Expansion coloniale et luttes avec les Empires coloniaux européens
Jean Cabot arrive à Terre-Neuve en 1497 marquant le début de l'exploration du nouveau monde pour les Britanniques, en 1583, Humphrey Gilbert en revendique la souveraineté pour la couronne.
Le développement des rivalités entre toutes les puissances coloniales européennes conduit à la guerre de Sept Ans qui va avoir pour effet de donner un rééquilibrage global des puissances européennes.
Au cours de la Révolution américaine, les colons se réclamant américains – soutenus par les Français, les Hollandais et les Espagnols – proclament leur indépendance ce qui conduit à la guerre d'indépendance des États-Unis qu'ils remporteront en 1783.
Pour ne pas perdre plus de territoires en Amérique du Nord, le Haut-Canada et le Bas-Canada sont instaurés par l'Acte constitutionnel de 1791, conférant des droits et un pouvoir politique aux Canadiens francophones.
De 1815 et 1914, la Grande-Bretagne règne sans partage en Europe et dans le monde, la deuxième révolution industrielle et le développement de nouvelles technologies comme le télégraphe ou la marine à vapeur assurent la suprématie économique et maritime de l'Empire.
Dans la partie sud de l'Afrique, les Britanniques qui avaient annexé l'ancienne colonie du Cap en 1806 ont à faire face aux populations noires comme les nations basotho ou zoulous mais surtout aux nations fondées par les Boers : les républiques boers, constituées par des émigrés européens et qui s'opposent à l'impérialisme lors de la Seconde Guerre des Boers.
En 1882, les Britanniques prennent position en Égypte et occupent le Canal de Suez, axe stratégique pour son commerce vers l'Asie. Ils tentent ensuite de réclamer les territoires sur l'axe Le Cap-Le Caire lors des différentes conférences qui partagent l'Afrique entre les puissances coloniales.
Progressivement, les colonies à peuplement majoritairement blanc se développent et réclament de plus en plus d'indépendance et d'autonomie, les dominions sont ainsi créés et forment le Commonwealth of Nations.
Le Royaume-Uni forme plusieurs alliances avec le Japon en 1902, la France en 1904 et la Russie en 1907 afin de parer à la montée en puissance de la marine allemande.
Lorsqu'éclate la guerre en 1914, toutes les nations de l'Empire sont appelées à combattre aux côtés de la Triple-Entente. À la sortie de la guerre, les colonies allemandes sont réparties entre les dominions et les protectorats anglais et français.
En 1921, l'État libre d'Irlande est formé, l'année suivante, l'Égypte obtient son indépendance et progressivement, ce sont toutes les colonies qui acquièrent leur liberté.
L'Empire colonial britannique est le plus étendu du monde au XIXe siècle avec environ 33 millions de km2 pour environ le quart de la population mondiale totale d'alors, c'est-à-dire 500 millions d'habitants. Les possessions, comptoirs et colonies britanniques s'étendent sur les cinq continents, des Amériques aux confins de l'Asie et des Territoires antarctiques à l'actuel Nunavut. Le développement sans précédent du commerce entre les Îles britanniques et son Empire amène à la création de nombreuses compagnies marchandes des Indes orientales, d'Afrique, de la Baie d'Hudson ou encore de Nouvelle-Zélande.
Les britanniques lutteront souvent contre leurs ennemis héréditaires français, et contre les autres empires coloniaux, mais la chute de l'Empire viendra de l'intérieur avec la décolonisation des colonies « indigènes » et la passation de souveraineté aux colonies de « peuplement blanc ».
De matières discontinue et à différentes époques, les Britanniques ont régné en partie ou en totalité sur ces territoires devenu des nations souveraines ou bien liées par le Commonwealth of Nations :
La comédie de la Restauration anglaise désigne le genre des comédies écrites et jouées depuis la Restauration anglaise (1660) jusqu'au début du XVIIIe siècle. Après l'interdiction des représentations théâtrales publiques imposée pendant 18 ans par le régime puritain de Cromwell, la réouverture des salles de spectacle en 1660 marque la renaissance du théâtre anglais. Si le début de cette période est parfaitement défini par l'accession au trône de Charles II, sa date de fin est assez floue. Elle dépasse néanmoins largement la mort de Charles II en 1685, qui marque stricto sensu la fin de la Restauration, et empiète sur les règnes de Jacques II, de Guillaume III et même d'Anne Ire. Les universitaires fixent en effet la fin de cette période, soit en 1710 à la mort de Betterton, l'acteur-vedette de cette époque, soit en 1714 à la mort d'Anne Ire, soit encore en 1722 au retour au pouvoir de Walpole, soit enfin en 1737, date du « Licensing Act », qui établit un nouveau régime légal pour le théâtre. Pour établir son anthologie du théâtre de la Restauration, Womersley, conscient de cette indétermination, dit avoir choisi la cinquantaine d'années qui ont suivi la restauration de Charles II en 1660 pour des raisons pragmatiques : les pièces de théâtre de cette période possèdent suffisamment de ressemblances pour constituer un corpus, et suffisamment de différences pour pouvoir mettre en lumière les évolutions et les mutations.
À la reprise des spectacles, la tragédie retrouve sa forme précédente, le drame héroïque écrit en vers blancs, même si les thèmes des pièces nouvelles changent. Reflétant les préoccupations du moment, les tragédies ont pour sujets dominants une restauration (The Rump de Tatham, The Indian Queen de Dryden, The Generall du comte d'Orrery, etc.) ou un roi, homme de principe et de raison, en proie à des traîtres ou à des amours débilitantes (Mustapha et The Black Prince d'Orrery, The Indian Emperour de Dryden). Mais l'esprit du drame héroïque reste inchangé. Le héros est toujours un monarque ou un conquérant, tenant des valeurs aristocratiques : droiture, honneur et courage.
À l'inverse, la comédie s'épanouit pendant ce demi-siècle dans un tour tout nouveau. Elle hérite pourtant, plus encore que la tragédie, d'un certain nombre de riches traditions de comique, principalement la comédie des humeurs et la comédie spirituelle (« wit comedy »), qui datent du théâtre élisabéthain. Elle les absorbe en donnant naissance à un vaste répertoire, extrêmement varié, tout en restant suffisamment souple pour assimiler encore des éléments nouveaux, liés aux préoccupations sociales et politiques, et aux faits d'actualité, et pour emprunter des fragments d'intrigue aux théâtres espagnol et français contemporains. Elle trouve une veine si originale — car rien de tel n'avait été imaginé auparavant —, et si singulière — car elle s'éteint définitivement au début du XVIIIe siècle — qu'un nom lui est donné pour la désigner : la comédie de la Restauration.