Divisée en sept districts, le canton de Fribourg se trouve entre le bassin lémanique et la région bernoise. Il compte trois communes de plus de 10'000 habitants.
Situé à la fois dans le Plateau et dans les Préalpes, à cheval entre les parties francophone et germanophone, le canton de Fribourg est également traversé par de multiples cours d'eau, dont le plus long est la Sarine. Sur le tracé de cette rivière se trouve le lac de la Gruyère, le plus important lac artificiel de Suisse.
Habité dès le Paléolithique supérieur, le canton de Fribourg a possédé sur son territoire plusieurs vici une fois dans le giron de l'Helvétie romaine. Le canton devient membre de la Confédération en 1481, peu après la bataille de Morat durant laquelle il joua un grand rôle. En 1555, il partage le Comté de Gruyère avec Berne. Dès 1845, Fribourg fait partie d'une alliance secrète et illégale, le Sonderbund, qui provoque la guerre civile en 1847.
Entre 1886 et 1927, sous l'impulsion de Georges Python, le canton se modernise, tout en devenant ce que l'on appellera plus tard la République chrétienne.
Le fédéralisme suisse donne une très large autonomie aux cantons. Pour le canton de Fribourg, le pouvoir législatif est exercé par le Grand Conseil composé de 110 députés, élus par district au scrutin proportionnel. L'exécutif est en main du Conseil d'État, composé de 7 membres élus au scrutin majoritaire à deux tours. Les conseillers d'État effectuent un mandat de 5 ans. Fribourg est représenté au parlement suisse par 7 conseillers nationaux et 2 conseillers aux États.
Canton essentiellement agricole jusqu'au milieu du 20e siècle, Fribourg est aujourd'hui dominé par le secteur secondaire, suivi du primaire et du tertiaire. En plus de la production fromagère, plusieurs industries se sont installées grâce à l'agriculture, comme l'usine Cailler à Broc ou l'usine Guigoz à Vuadens. Jusqu'à la fermeture de son site, la brasserie Cardinal faisait perdurer la tradition brassicole du canton.
En 2011, l'industrie touristique ne vaut que 2% dans le PIB cantonal, avec des stations comme Charmey, Moléson sur Gruyères, Les Paccots, le Lac-Noir ou La Berra ou encore d'autres activités comme le château de Gruyères ou la Maison Cailler.
En Suisse, les compétences dans le domaine de l'enseignement sont partagées entre la Confédération et les cantons. Le canton de Fribourg peut offrir une formation complète, du niveau élémentaire au niveau académique, avec son Université, son École d'ingénieurs et d'architectes et d'autres hautes écoles étant intégrées dans le réseau de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale. Des formations supérieures dans l'hôtellerie ou dans l'agriculture sont également possibles.
Grâce à un don de 100 millions de francs de la part d'Adolphe Merkle, Fribourg se dirige vers un centre spécialisé dans les nanotechnologies. Par ailleurs, suite à la désaffectation de l'usine Cardinal, un parc technologique va voir le jour.
Grâce aux Préalpes fribourgeoises, le ski alpin est un sport plutôt populaire. Les Fribourgeois vibrent aux exploits de Fribourg-Gottéron, le principal club de hockey sur glace. Le canton compte aussi le club le plus titré du basketball masculin suisse et le club phare du basket féminin figure aussi parmi les meilleurs du pays. Le football est un peu à la traîne, bien que le FC Fribourg et le FC Bulle aient joué plusieurs saisons en première division helvétique. Parmi les principaux sportifs figurent une ancienne star du sport automobile, un alpiniste de renom, quelques médaillés olympiques ou paralympiques et deux anciennes vedettes du hockey soviétique.
Le comte Louis Auguste Philippe Frédéric François d'Affry, né à Fribourg, le et mort également à Fribourg le (à 66 ans), est une personnalité politique suisse.
Après ses études, il rejoint la compagnie des gardes suisses de son père Louis-Auguste d'Affry en 1758 avant d'en prendre le commandement en 1766 et d'être nommé maréchal de camp en 1784. De retour au pays dès 1765, il se lance dans la politique avant d'être promu commandant des troupes fribourgeoises levées lors de l'invasion française du . Il s'oppose à la République helvétique lors de sa création en 1799 et se retrouve membre de la « Consulta » convoquée en 1802 par le premier consul Bonaparte. Après la proclamation de l'Acte de médiation, il est nommé en 1803 par Bonaparte comme premier landaman de la Suisse (poste qu'il retrouvera en 1809), au titre d'avoyer du canton de Fribourg qui est le premier canton à accueillir la Diète tournante. Auparavant, il reçoit du médiateur les pleins pouvoirs afin de mettre en œuvre les décisions prises par l'Acte de médiation.
Après avoir assuré la première présidence annuelle, il est chargé de missions diplomatiques auprès de l'empereur Napoléon en 1804, 1805 et 1810. À l'issue de cette dernière audience le 17 juin 1810, l'empereur le fait Commandeur de la Légion d’honneur.
Lors de la Révolution de 1789, la ville de Fribourg devint un refuge pour les religieux et les aristocrates français. Le nombre d'immigrés est alors monté à 3 700, sur une population de 5 000 habitants.
Si beaucoup de monde pense que les uniformes de la Garde suisse pontificale ont été dessinés par Michel-Ange, son véritable créateur est un Fribourgeois: il s'agit de Jules Repond, commandant de ladite garde entre 1910 et 1921.
Musées, châteaux, lieux religieux : le canton de Fribourg dispose d'un grand patrimoine architectural. De nombreuses traditions liées à son passé agricole sont toujours en vogue, comme la bénichon ou la poya.
Les Fribourgeois disposent aussi de patois qui sont encore un peu parlés, comme le bolze, en Basse-ville de Fribourg, ou le patois fribourgeois, dans les régions plus rurales.
Avec deux quotidiens, un trihebdomadaire, un bimensuel, une radio et une télévision, les médias sont plutôt bien implantés dans le canton. Certaines manifestations culturelles, comme les Francomanias à Bulle, le FIFF ou Les Georges à Fribourg le sont aussi. Et plusieurs artistes reconnus sont ou ont été liés plus ou moins fortement au canton de Fribourg.
Avec quatre conseillers fédéraux seulement, le canton de Fribourg n'a pas beaucoup été gâté par l'assemblée fédérale. Néanmoins, il a pu compter sur de nombreux journalistes, personnalités des médias, militaires ou religieux pour redorer son blason.