Principe de Kerckhoffs

Portrait d'Auguste Kerckhoffs.

Le principe de Kerckhoffs a été énoncé par Auguste Kerckhoffs à la fin du XIXe siècle dans un article en deux parties « La cryptographie militaire » du Journal des sciences militaires (vol. IX, pp. 5–38, , pp. 161–191, )[1]. Ce principe exprime que la sécurité d'un cryptosystème ne doit reposer que sur le secret de la clef. Autrement dit, tous les autres paramètres doivent être supposés publiquement connus. Il a été reformulé, peut-être indépendamment, par Claude Shannon : « l'adversaire connaît le système »[2]. Cette formulation est connue sous le nom de la maxime de Shannon. Il est considéré aujourd'hui comme un principe fondamental par les cryptologues, et s'oppose à la sécurité par l'obscurité.

Le principe de Kerckhoffs n'implique pas que le système de chiffrement soit public, mais seulement que sa sécurité ne repose pas sur le secret de celui-ci. Une tendance plus récente est de considérer que quand les systèmes de chiffrement sont publics, largement étudiés et qu'aucune attaque significative n'est connue, ils sont d'autant plus sûrs.

  1. Guillot, Philippe., La cryptologie : l'art des codes secrets, EDP Sciences, , 196 p. (ISBN 978-2-7598-0995-0 et 2759809951, OCLC 854569776, lire en ligne), p. 22
  2. Claude Shannon, « Communication Theory of Secrecy Systems », Bell System Technical Journal, vol. 28,‎ , p. 662 (lire en ligne, consulté le )

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