Rejet (botanique)

Rejet de souche de peuplier à la suite d'une coupe. Il apparaît toujours en périphérie, région de l'arbre où persistent les seules parties vivantes (aubier qui assure la conduction de la sève brute, cambiums qui mettent en place de nouveaux tissus, et liber qui assure la conduction de la sève élaborée.

Au sens botanique, un rejet (tout nouveau « jet », terme ancien signifiant « pousse »)[1] est une nouvelle pousse feuillée apparaissant sur une plante ligneuse à la suite d'une cassure naturelle ou d'une coupe d'origine anthropique.

Moyen de défense, il peut être naturel sur les plantes à port arbustif (développement à la suite d'une cassure chez le troène, le buis) ou consécutif à un traumatisme d'origine anthropique (à la suite d'un recépage, un étêtage, une taille ou un élagage, donnant naissance typiquement au « rejet de souche »). L'arbre présente alors un déséquilibre entre sa masse racinaire et sa masse aérienne qu'il compense en émettant les rejets nécessaires au retour à l'équilibre.

Les rejets sont issus de bourgeons proventifs (rameaux épicormiques se développant en position habituelle à l'aisselle d'une feuille, après un temps de latence) ou bourgeons adventifs (se développant en circonstance et position inhabituelles). Ils se développent à proximité d'une coupe ou d'une cassure, ce qui les différencie des gourmands qui se développent partout ailleurs[2].

  1. Christophe Drénou, Marine Bouvier, Jean Lemaire, « La méthode de diagnostic ARCHI. Application aux chênes pédonculés dépérissants », Forêt-entreprise, no 200,‎ , p. 6
  2. Christophe Drénou, La taille des arbres d'ornement, Forêt privée française, , p. 188

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