Relief d'homme mort

Dans les Établissements de Saint Louis en 1270, le relief d'homme ou relicte d'homme[1],[2] était une amende (ou récréance[3]) de cent sous un denier qu'un plège ou caution (personne qui s'engage envers le créancier) était obligé de payer, faute de faire représenter l'accusé, qui « avait été élargi sur son cautionnement »; « cette amende, le plège en était quitte ». Le relief d'homme, suivant le chapitre 104 des Établissements de Saint Louis, n'était dû par le plège de l'accusé non représenté, que lorsque le titre de l'accusation était un meurtre ou une trahison[4]. Cette mesure permettait de relâcher sur caution un homme accusé de meurtre. Suivant le chapitre 121 des Établissements de Saint Louis, le propriétaire d'une bête qui avait tué un homme devait le même relief sous le même nom, outre la confiscation de la bête; mais il fallait pour en être quitte — « à si bon marché » — qu'il affirme n'avoir eu aucune connaissance du vice de la bête. S'il avouait qu'il en connaissait le vice, il était impitoyablement pendu. La loi d'Angleterre était plus humaine que les Établissements de Saint Louis[4].

Le relief était le droit d'un seigneur au Moyen Âge. La plègerie était la manière dont se négociait une caution; la plègerie intervenait en toutes matières criminelles ou civiles tant du côté du demandant que celui du défendant[5].

  1. Dictionnaire du moyen français du CNTRL « RELICTE : Définition de RELICTE », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  2. Dictionnaire de l'Académie française Académie française, Dictionnaire de l'Académie Française, F. Didot frères, (lire en ligne)
  3. Dans Esmein
  4. a et b Encyclopédie méthodique ou par ordre de matières: jurisprudence, chez Panckoucke, (lire en ligne)
  5. Isabelle Mathieu, Les justices seigneuriales en Anjou et dans le Maine à la fin du Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-6787-0, lire en ligne)

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