Ier siècle av. J.-C. | Le siège de la religion gauloise est déplacé de Autricum (Chartres) à Lutèce (Paris) |
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14 ap. J.-C. | Début du culte impérial appelé « culte d'Auguste » |
38 ap. J.-C. | La religion gauloise est interdite |
Entre 64-68 | Début des persécutions anti-chrétiennes |
313 | Édit de Milan : début de la liberté de religion et fin des persécutions |
391 | Le christianisme devient religion d'État |
496 | Baptême de Clovis |
Octobre 732 | Bataille de Poitiers : défaite musulmane |
Massacre de Wassy, début des guerres de Religion | |
23-24 août 1572 | Massacre de la Saint-Barthélemy à Paris |
30 avril 1598 | Édit de Nantes, fin des guerres de Religion |
3 novembre 1789 | La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 autorise la liberté religieuse |
9 décembre 1905 | Séparation des Églises et de l'État |
La pratique religieuse en France est protégée par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, tant que sa « manifestation ne trouble pas l'ordre public ». Sa pratique est suivie par le Bureau central des cultes, créé par la loi de séparation des Églises et de l’État du qui a fait de la France un État laïc. Depuis cette séparation, la République française n’a donc plus de religion d’État ni de religion officielle.
La France ne dispose pas de statistiques officielles qui permettent de comparer les chiffres de chaque communauté religieuse. Les estimations doivent s’appuyer sur des sondages qui restent très incertains.
Une étude réalisée par l’INSEE en 2019-2020 avait trouvé que 51 % des personnes se déclaraient sans religion, 29 % de personnes se déclarant chrétiens catholiques (religion majoritaire) et 9 % se déclarant d’une autre religion chrétienne, 10 % se déclarant musulmans, environ 1 % se déclarant bouddhistes et moins de 1 % se déclarant juifs, parmi les 18 à 59 ans en France métropolitaine[2],[3].
Selon une étude de 2015, environ 70 % de la population totale (adultes et enfants compris) de la France métropolitaine est baptisée (87,5 % des plus de 70 ans et seulement 45,9 % des moins de 20 ans)[4]. Une enquête de l’IFOP en 2022 révèle de son côté que 80 % des adultes interrogés disent avoir été baptisés dans la religion catholique (59 % de baptisés chez les 18-24 contre 88 % chez les 65 ans et plus)[5].
Cependant, dans l’ensemble, le taux de pratique religieuse y est relativement faible. Le pays compte parmi les moins « religieux » au monde et les plus athées (plusieurs sondages estiment que 40 % des Français se considèrent comme athées, ce qui place la France à la quatrième place mondiale sur ce critère, et que la part de Français ne s’identifiant à aucune religion s’établit à près de 70 %)[6].
Malgré le statut des religions en France, des organismes officiels ont été mis en place à partir de 1996 pour analyser et proposer des moyens de lutter contre le phénomène des sectes, cette mission étant assurée depuis 2002 par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).