Seconde guerre civile irakienne

Seconde guerre civile irakienne
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Miliciens des Hachd al-Chaabi à Falloujah a bord de T-72, le 28 juin 2016.
Informations générales
Date
(3 ans, 11 mois et 9 jours)
Lieu Irak
Issue Victoire de l'Irak et de la coalition
Belligérants
Drapeau de l'Irak République d'Irak

Hachd al-Chaabi

Hezbollah[1]
Drapeau de l'Iran Iran

Région du Kurdistan

PKK

PYD

PJAK

PAK
Komala[2]
MLKP
Drapeau de l'Irak Hachd al-Watani
Milices assyriennes :

Coalition

Drapeau de l'État islamique État islamique
Révolutionnaires tribaux d'al-Anbar
Armée de la Naqshbandiyya
Conseil militaire général des révolutionnaires d'Irak (en)[3],[4]
Ansar al-Islam[3]
Armée islamique en Irak[5]
Hamas en Irak
Armée irakienne libre
Commandants
Drapeau de l'Irak Fouad Massoum

Drapeau de l'Irak Nouri al-Maliki
Drapeau de l'Irak Haïder al-Abadi
Abou Mehdi al-Mouhandis
Hadi al-Ameri
Qais al-Khazali
Akram al-Kaabi
Moqtada al-Sadr
Rayan al-Kildani
Drapeau de l'Iran Ali Khamenei
Drapeau de l'Iran Hassan Rouhani
Drapeau de l'Iran Qassem Soleimani
Drapeau du Kurdistan irakien Massoud Barzani
Drapeau des États-Unis Barack Obama
Drapeau des États-Unis Donald Trump
Drapeau des États-Unis Chuck Hagel
Drapeau des États-Unis Lloyd Austin
Drapeau des États-Unis Andrew Loiselle

Drapeau des États-Unis Sean MacFarland
Drapeau de l'État islamique Abou Bakr al-Baghdadi

Drapeau de l'État islamique Abou Abdel Rahman al-Bilaoui
Drapeau de l'État islamique Abou Muslim al-Turkmeni
Drapeau de l'État islamique Abou Ali al-Anbari
Drapeau de l'État islamique Abou Mohannad al-Sweidaoui
Drapeau de l'État islamique Abou Omar al-Chichani
Drapeau de l'État islamique Gulmurod Khalimov
Drapeau de l'État islamique Abou Mohammed al-Adnani
Drapeau de l'État islamique Abou Wahib


Ezzat Ibrahim al-Douri

Ali Hatem al-Souleiman
Forces en présence
Drapeau de l'Irak
Forces armées irakiennes :
271 500 à 350 000 hommes[6],[7]
300 chars
4 000 véhicules blindés
400 avions
100 hélicoptères

Police nationale irakienne
600 000 hommes[7]

Drapeau du Kurdistan irakien
Peshmergas :
200 000 hommes[8]
250 à 300 chars

Hachd al-Chaabi :
60 000 à 140 000 hommes[9]

Milices assyriennes :
~ 6 000 à 7 000 hommes

Milices yézidies:
~ 1 500 à 3 000 hommes

Drapeau de la Turquie
2 000 hommes[10]

Drapeau de l'Iran
500 hommes


7 500 hommes
100 à 200 avions
2 porte-avions

Sociétés militaires privées :
7 838 hommes (en 2016)[11]
Drapeau de l'État islamique
20 000 à 125 000 hommes[12],[13],[14]
50 chars[15]
150 blindés[15]
3 000 véhicules blindés[15]
3 avions[16]
(en Syrie et en Irak)
Pertes
Drapeau de l'Irak
26 000 morts[20]
28 000 blessés[20]

Hachd al-Chaabi :
9 000 morts[21]
23 000 blessés[21]

Drapeau du Kurdistan irakien
1 760 morts
9 725 blessés
63 disparus
(de juin 2014 au 4 juin 2017, selon le GRK et des médias kurdes et irakiens)[22],[23],[24]


180 morts
(de 2014 à janvier 2016, selon le PKK)[25]

Drapeau de l'Iran
42 morts[26]
(d'avril 2014 à octobre 2017)

Drapeau des États-Unis
50 morts[27]

Drapeau de l'Allemagne
1 mort

Drapeau du Canada
1 mort[28]

Drapeau du Royaume-Uni
1 mort[29]
Drapeau de l'État islamique (et autres)
Plusieurs dizaines de milliers de morts
20 000 prisonniers[30]

Civils :
30 634 morts au moins
56 351 blessés au moins
(selon l'ONU, de décembre 2013 à décembre 2017)[17]

68 502 morts
(de décembre 2013 à décembre 2017, selon Iraq Body Count)[18]

Total :
~ 100 000 morts au moins[19]

Guerre d'Irak

Batailles

2de guerre civile irakienne (2013-2017) et
2e coalition (2014-2017)

La seconde guerre civile irakienne[31], ou seconde guerre confessionnelle irakienne[32],[33], est une phase de la guerre d'Irak qui a commencé le et s'est officiellement achevée le . Elle fait suite à la première guerre confessionnelle irakienne, qui s'est déroulée de 2006 à 2009.

Après le retrait de l'armée américaine en décembre 2011, l'Irak connaît un nouveau regain de tensions confessionnelles. En 2013, des manifestations éclatent dans les provinces sunnites pour dénoncer la politique sectaire du Premier ministre irakien chiite Nouri al-Maliki. Fin décembre 2013, les djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et quelques groupes insurgés sunnites s'emparent de la ville de Falloujah et d'une partie de l'ouest de l'Irak en profitant de la désorganisation de l'armée. Entre juin et août 2014, l'EIIL étend son territoire sur une grande partie de l'Irak lors d'une offensive foudroyante qui débute par la prise de Mossoul. Le , l'État islamique en Irak et au Levant se rebaptise « État islamique » (EI) et proclame un califat. Ses victoires et ses exactions provoquent en août 2014 la formation d'une nouvelle coalition internationale menée par les États-Unis qui fournit un appui aérien, des armes et de l'entraînement aux forces armées irakiennes et aux peshmergas du gouvernement régional du Kurdistan (GRK). Des dizaines de milices chiites se rassemblent également au sein des Hachd al-Chaabi.

Les combats sont indécis entre l'été 2014 et le printemps 2015, mais à partir de la fin de l'année 2015 les forces irakiennes soutenues par la coalition commencent à reprendre les principales villes conquises par l'État islamique : Tikrit en mars 2015, Baïji en octobre 2015, Sinjar en novembre 2015, Ramadi en février 2016, Falloujah en juin 2016 et Mossoul en juillet 2017. Les dernières poches de l'EI à Tall Afar, Hawija et al-Qaïm tombent entre août et novembre 2017. Le , l'État islamique perd Rawa, sa dernière ville en Irak. Le , après une ultime offensive dans les régions désertiques de l'Ouest, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi annonce la « fin de la guerre » contre l'État islamique. Comme en 2009, au terme de la première guerre civile irakienne, l'État islamique est chassé des centres urbains, mais il ne disparaît pas et retourne aux actions de guérilla et au terrorisme.

  1. AFP : Le Hezbollah est présent dans les combats en Irak, révèle son chef
  2. [vidéo] Quand une Kurde iranienne brave les peshmerga pour combattre l'EI, France 24, 19 novembre 2014.
  3. a et b Hassan Hassan, « More Than ISIS, Iraq's Sunni Insurgency », Carnegie Endowment for International Peace, (consulté le ).
  4. « Military council of the rebels starts setting governors on their captured cities », Elaph, Osama Mahdi (consulté le ).
  5. « Islamic Army of Iraq founder: Isis and Sunni Islamists will march on Baghdad », The Daily Telegraph (consulté le ).
  6. Myriam Benraad, L’Irak en quête d’une armée, Orient XXI, 2 novembre 2015.
  7. a et b Jean-Pierre Perrin, « Des jihadistes font main basse sur le nord de l’Irak », Libération
  8. « Vidéo : les peshmerga, ces combattants kurdes en première ligne contre l’EIIL », France 24
  9. AFP, « Irak: le Hachd al-Chaabi, supplétif crucial mais parfois encombrant », Le Point,
  10. AFP, « La Turquie affirme que ses troupes resteront en Irak en dépit des protestations de Bagdad », L’Orient-Le Jour,
  11. Philippe Chapleau, « Contractors: 7 838 sont déployés en Irak dont 2 028 au profit du Pentagone », Lignes de défense,
  12. L'Obs avec AFP, « 7 questions sur cet "Etat islamique" qui sème la terreur »,
  13. « État islamique : un djihadiste parlant français dans une vidéo d'assassinat », Le Figaro avec AFP et Reuters
  14. Hélène Sallon, « Sur la piste du fief de l’État islamique », Le Monde,
  15. a b et c Michel Cabirol, « Daech dispose d'une force de frappe militaire et financière très, très dangereuse », La Tribune,
  16. AFP, « Syrie: les jihadistes de l'EI font voler trois avions militaires », L’Orient-Le Jour,
  17. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées PertesONU
  18. (en) « Documented civilian deaths from violence », sur Iraq Body Count (consulté le )
  19. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Acled
  20. a et b (en) « Over 26,000 Iraqi soldiers killed in 4 year war with ISIS », sur Al Masdar News, (consulté le )
  21. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Monde070120
  22. (en) « Kurdistan: 1760 Peshmerga soldiers killed in anti-IS war since 2014 », sur Iraqi News, (consulté le )
  23. (en) « Barzani Reveals Updated Figures on Peshmerga Casualties », sur BasNews, (consulté le )
  24. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 45e
  25. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées VicePKK1
  26. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées PertesIran
  27. [1], Opex360, 3 mai 2016.
  28. « Un sous-officier des forces spéciales canadiennes tué en Irak », sur opex360.com (consulté le )
  29. (en) « British soldier killed in 'accidental shooting' while helping train Iraqi forces to fight Isis », sur The Independent, (consulté le )
  30. Ammar Karim, "Boucher de Mossoul" et "Nouvel Abaaoud", grandeur et décadence des jihadistes en Irak, AFP, 25 janvier 2018.
  31. Yassine Khiri, Irak: retour à la guerre civile, L'Express, 5 septembre 2013.
  32. Luizard 2015, p. 71.
  33. Pierre-Jean Luizard, Histoire politique du clergé chiite : XVIIIe – XXIe siècle, Fayard, lien sur google livre

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