Shoah en Serbie sous occupation allemande | |
Monument aux victimes de la Shoah à Belgrade | |
Date | avril 1941 - 1945 |
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Lieu | Territoire du commandant militaire en Serbie |
Victimes | Juifs de Serbie |
Type | Extermination systématique des Juifs d'Europe par le Troisième Reich et ses alliés |
Morts | 18 000 |
Auteurs | Troisième Reich |
Motif | Shoah |
Participants | ZBOR, Tchetniks (collaborateurs) |
Guerre | Seconde Guerre mondiale |
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La Shoah en Serbie sous occupation allemande recouvre les persécutions, les déportations et l'extermination subies par les Juifs de Serbie entre 1941 et 1945. Le génocide est exécuté par les nazis dans le territoire du commandant militaire en Serbie, administration imposée par le Troisième Reich après l'invasion de la Yougoslavie en avril 1941. Ces crimes sont principalement commis par les autorités d'occupation allemandes, qui appliquent les politiques raciales nazies, avec le concours des gouvernements fantoches collaborationnistes établis par l'Allemagne.
Dès le début de l'occupation, les nazis imposent des lois raciales qui catégorisent les Juifs et les Roms comme des Untermensch (« sous-humains »). L'occupant impose aussi deux gouvernements civils fantoches pour appliquer ses directives.
Les Juifs sont les principales victimes des persécutions mais les Roms sont eux aussi ciblés. La Wehrmacht est chargée d'exécuter la Shoah ; les soldats de l'armée régulière allemande sont les principaux acteurs de l'extermination[1],[2]. Leurs opérations sont soutenues par le gouvernement fantoche de Milan Nedić ainsi que le Mouvement national yougoslave ZBOR, organisation fasciste dirigée par Dimitrije Ljotić. Les principaux instruments d'assassinat sont les camps de concentration et les Gaswagen. En mai 1942, la Serbie occupée fait partie des premiers territoires déclarés « judenfrei ». Sur ce territoire occupé, les nazis ont assassiné environ 18 000 juifs serbes.
Les principaux coupables de la Shoah en Serbie traduits devant la justice sont les officiers nazis Harald Turner, August Meyszner et Johann Fortner. Milan Nedić, emprisonné, s'est suicidé et Ljotić est mort dans un accident de voiture. En 2019, 139 Serbes avaient reçu le titre de Justes parmi les nations.