Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Oak Hill Cemetery (d) |
Nom de naissance |
Isabella Baumfree |
Pseudonyme |
Sojourner Truth |
Autres noms |
Isabella Van Wagenen |
Nationalité | |
Domicile |
Hurley, New Paltz, New York, Northampton (Massachusetts), Battle Creek |
Activité |
Prédicatrice, abolitionniste, militante pour le droit des femmes |
Père |
James Baumfree |
Mère |
Elizabeth Baumfree |
Conjoint |
Thomas |
Enfant |
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Statut |
Esclave (jusqu'en ) |
Religion |
méthodisme, évangélisme, millérisme |
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Personne liée |
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Site web | |
Distinctions |
Sojourner Truth, (nom de naissance Isabella Baumfree, dite Belle, ultérieurement Isabella Wagenen) née probablement en 1797 à Hurley, une ville de l'ancienne colonie néerlandaise du comté d'Ulster, dans l'État de New York, et morte le 1883 à Battle Creek dans l'État du Michigan, est une prédicatrice chrétienne évangéliste. C'est une réformatrice qui figure parmi les abolitionnistes afro-américaines engagées ainsi qu'une militante pour le droit de vote des femmes noires et blanches.
Née dans la condition d'esclave, de parents esclaves, elle porte les noms de ses différents propriétaires. Comme celui d'Isabella Baumfree de 1797 jusqu'en 1827. Elle est mariée contre son consentement. Ne pouvant obtenir son émancipation malgré la loi de 1826, elle s'enfuit et prend le nom d'Isabella van Wagenen, en hommage au couple de Quakers qui la recueille.
En 1828, Isabella Wagenen, soutenue par des Quakers, gagne le procès qui l'oppose à l'esclavagiste qui détient abusivement son fils. Elle devient la première femme noire à gagner un procès contre un blanc pour obtenir la liberté d'un membre de sa famille
Durant ses prêches dans les quartiers pauvres de Manhattan, elle rencontre des prédicateurs - Elijah Pierson (en) et Robert Matthews (chef de secte) (en), un imposteur manipulateur. Cela la pousse à affirmer sa propre foi. Elle fréquente l'église épiscopale méthodiste africaine de Sion, antiesclavagiste, tandis qu'à New York les violences se multiplient contre les Afro-Américains. Elle se lie avec des militantes afro-américaines et participe à l'Underground Railroad pour aider les esclaves fugitifs. L'assassinat de Elijah Parish Lovejoy et l'affaire de l'Amistad décident Isabelle Wagenen à se lancer dans la lutte contre l'esclavage.
Le jour de la Pentecôte de 1843, elle choisit de prendre le nom de Sojourner Truth, à la suite d'une révélation mystique. Par la force de ses prédications, elle devient le symbole de la capacité des pauvres et notamment des femmes à s'élever et s'émanciper, grâce selon elle, à la puissance du Saint Esprit.
Sojourner Truth trouve ensuite dans la Northampton Association for Education and Industry une réelle vie démocratique, fraternelle, sans distinction de classe ou de race. Elle y noue des amitiés durables avec des militants comme Frederick Douglass mais la communauté, criblée de dettes, doit cesser ses activités.
Sojourner Truth ne sachant ni lire, ni écrire, elle dicte son autobiographie qui paraît en 1850, avec succès, sous le titre de Narrative of Sojourner Truth. Elle est invitée à faire des conférences sur le droit des femmes et contre le Fugitive Slave Act avec d'autres militantes afro-américaines. De violentes controverses ont lieu entre celles-ci quant au combat simultané ou non pour le droit des femmes et celui des Afro-Américains. Truth se fait connaître par son discours Ain't I a Woman ? (Ne suis-je pas une femme ?) prononcé le au Congrès des femmes de l'Ohio de 1851 à Akron.
Sojourner Truth prend la parole dans tous les meetings anti-esclavagistes et féministes. Bien qu'opposée à la guerre de Sécession, elle soutient les troupes nordistes de l'Union Army. Truth et d'autres militantes multiplient les conférences abolitionnistes, parfois au péril de leur vie, Avec le Progressive Friends (en) de Longwood, elle présente un mémoire au président Abraham Lincoln quant à l'émancipation des esclaves. C'est sa première rencontre avec le président. Elle le revoit lors de sa campagne en faveur de sa réélection, en 1864.
Après la guerre de Sécession, Sojourner Truth et ses amies s'engagent pour la défense des affranchis au sein du Bureau of Refugees, Freedmen and Abandoned Lands. En 1867, Sojourner Truth prend la parole lors de la convention de l'American Equal Rights Association et attire l'attention sur le sort des femmes de couleur récemment affranchies, réitérant ainsi le lien entre le droit des femmes blanches et celui des femmes noires. Constatant l'état d'exclusion, de pauvreté des affranchis, Sojourner Truth va se battre pour un projet d'implantation dans les territoires disponibles dans l’Ouest américain. Malgré ses efforts et une tournée de plusieurs mois dans le Kansas et auprès de membres du Congrès et du Sénat, elle doit renoncer à ce projet qui n'est ni voté ni financé.
À la fin de l'année 1874, Sojourner Truth tombe malade mais elle reprend ses cycles de conférences à partir de 1878 jusqu'en 1880. Certaines sont relayées par la presse. Elle meurt d'épuisement à son dernier domicile, celui de Battle Creek, le .
Avec Harriet Tubman, Sojourner Truth fait partie des Afro-Américaines les plus célèbres du XIXe siècle.