Stratovolcan

Le Vésuve, près de la ville de Naples en Italie, a violemment éclaté en 79 apr. J.-C. La dernière éruption de ce stratovolcan s'est produite en mars 1944.
Le Lanín en Argentine.

Un stratovolcan, ou volcan composite[a] est un volcan constitué de plusieurs couches (strates) de lave durcie et de téphras[1]. Contrairement aux volcans boucliers, les stratovolcans sont caractérisés par une forme généralement conique et un profil escarpé[2], et beaucoup ont un cratère avec souvent des cônes adventifs sur les flancs[2].

Ces édifices volcaniques ont été constitués par une succession d'éruptions explosives et d'éruptions effusives. Les produits volcaniques (laves et téphras) sont généralement felsiques, c'est-à-dire assez voire très riches en silice (andésites, dacites et rhyolites), parfois mafiques (pauvres en silice), mais en moindre quantité[3]. Les laves riches en silice sont très visqueuses : elles se refroidissent et durcissent avant d'avoir pu se répandre loin, ce qui explique la forte pente des flancs des stratovolcans. Les coulées de lave felsique étendues sont donc rares, mais certaines ont parcouru jusqu'à 15 km[4].

Les stratovolcans font partie des types de volcans les plus courants, ils sont notamment plus communs que les volcans boucliers[5]. Trois exemples célèbres de stratovolcans sont le Vésuve en Italie, dont l'éruption de 79 a enseveli les villes romaines de Pompéi et d'Herculanum, le Krakatoa en Indonésie, connu pour son éruption catastrophique de 1883, et la montagne Pelée en Martinique, dont l'éruption de 1902 a détruit la capitale économique et culturelle Saint-Pierre. Ces deux dernières éruptions ont coûté des dizaines de milliers de vies. Plus récemment, les monts Saint Helens aux États-Unis et Pinatubo aux Philippines ont éclaté de façon catastrophique, mais avec moins de morts.

Parmi les stratovolcans basaltiques les plus actifs, il y a le Oshima ō-shima au Japon, Hekla en Islande et Klioutchevskoï en Russie[2].

L'existence de stratovolcans est suspectée sur d'autres corps du système solaire, mais n'a pas été démontrée de manière concluante[6]. Parmi les principaux candidats on trouve des édifices isolés sur Mars, comme Zephyria Tholus[7].


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  1. « Principal Types of Volcanoes »,
  2. a b et c (en) Vyacheslav Zobin, Developments in Volcanology, vol. 6 : Introduction to Volcanic Seismology, Elsevier, , 474 p. (ISBN 9780444513403, ISSN 1871-644X, DOI https://doi.org/10.1016/S1871-644X(03)80205-X, présentation en ligne), chap. 5 (« Volcano-tectonic earthquakes at basaltic volcanoes »), pages 67-91
  3. (en) Teide Volcano: Geology and Eruptions of a Highly Differentiated Oceanic Stratovolcano, Berlin Heidelberg, Springer-Verlag, coll. « Active Volcanoes of the World », (ISBN 978-3-642-25892-3, lire en ligne)
  4. « Garibaldi volcanic belt: Garibaldi Lake volcanic field » [archive du ], Catalogue of Canadian volcanoes, Geological Survey of Canada, (consulté le ).
  5. Schmincke 2003.
  6. Nadine Barlow, Mars : an introduction to its interior, surface and atmosphere, Cambridge, UK, Cambridge University Press, (ISBN 9780521852265)
  7. Stewart et Head, « Ancient Martian volcanoes in the Aeolis region: New evidence from MOLA data », Journal of Geophysical Research, vol. 106, no E8,‎ , p. 17505 (DOI 10.1029/2000JE001322, Bibcode 2001JGR...10617505S).

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