Tombe de saint Pierre

La « confession de Saint-Pierre » est une chapelle de la basilique Saint-Pierre qui est, selon la tradition, édifiée sur le tombeau de l'apôtre Pierre. Construite et décorée de 1615 à 1617 par les architectes Carlo Maderno et Martino Ferrabosco (it), cette pièce comporte au fond une niche aux pallia (structure excentrée correspondant à la partie antérieure du « trophée de Gaïus »[note 1], comme l'atteste une bande de marbre verticale supplémentaire à droite)[2]. Cette niche est encadrée par la grille dorée de la porte centrale (placée par Innocent III), et masquée par une mosaïque qui date probablement du IXe siècle (don selon la tradition des saints Cyrille et Méthode), représentant un Christ pantocrator bénissant[3].
L'autel papal et le baldaquin qui l'abrite reposent sur la confessio, exèdre couvert de marbres dans lequel certains privilégiés peuvent descendre grâce à deux rampes d'escaliers semi-circulaires de 17 marches en marbre blanc, qu'entoure une balustrade[note 2] en hémicycle (chargée de 90 lampes éternelles votives en bronze doré soutenues par des cornes d'abondance, œuvres de Mattia de Rossi) et dont les deux bras sont fermés par deux battants de porte en bronze[2],[4].

La tombe de saint Pierre, découverte dans la nécropole du Vatican, se trouve sous la basilique Saint-Pierre au Vatican. Elle comprend plusieurs tombes et un emplacement construit pour commémorer l'emplacement de la tombe de l'apôtre Pierre. Le tombeau de saint Pierre se situe près de l'extrémité ouest d'un complexe de mausolées qui remontent à 130 après Jésus-Christ et l'an 300. Le complexe a été partiellement démoli et comblé de terre pour fournir une base pour la construction de la précédente basilique, également appelée basilique de Constantin, sous le règne de Constantin Ier, commencée entre 326 et 333 : elle nécessite la démolition du Circus Vaticanus ou Cirque de Caligula et de Néron qui s'étendait sur la partie sud du chantier. Constantin décide de raser les sépultures de la nécropole alignées le long d'un sentier car la tradition y fixait la tombe de saint Pierre.

L'empereur pensait ainsi construire l'autel de sa basilique au-dessus de cette tombe[5]. Bien que de nombreux ossements eussent été trouvés sur le site du sanctuaire au cours du IIe siècle, à la suite de deux campagnes de fouilles archéologiques, le pape Pie XII déclare en , que nul ne peut confirmer qu'ils appartiennent à saint Pierre avec une certitude absolue[note 3]. Cependant, après la découverte d'ossements supplémentaires ainsi qu'une inscription, le , le pape Paul VI annonce que les reliques de saint Pierre sont identifiées[7].

La tombe présentée par l'Église comme étant celle de saint Pierre se trouve au pied de l'édicule sous le sol. Les dépouilles de quatre personnes, ainsi que ceux d'animaux de la ferme, sont trouvés dans cette tombe[8]. En 1953, après avoir achevé les premiers travaux archéologiques, un autre ensemble d'os est trouvé : ceux-ci auraient été enlevés à l'insu des archéologues à partir d'une niche (loculus) du côté nord d'un mur (le mur de graffiti) qui vient buter contre le mur rouge sur la droite de l'édicule. Des tests ultérieurs indiquent que ce sont les ossements d'un homme de 60 à 70 ans[9]. Margherita Guarducci fait valoir que ce sont les restes de saint Pierre et qu'ils auraient été transférés dans une niche, dans le mur de graffiti de la tombe sous l'édicule, à l'époque de Constantin Ier, après la paix de l'Église (en 313)[10]. Antonio Ferrua, l'archéologue qui a dirigé les fouilles de ce qui est connu comme la tombe de saint Pierre, déclare qu'il n'est pas convaincu que les os trouvés sont ceux de saint Pierre[11].

Au-dessus de la tombe de saint Pierre, dans la basilique, est érigé le baldaquin de saint Pierre, réalisé par Le Bernin, de 1624 à 1633.

  1. Schoenig 2016, p. 156-157.
  2. a et b Guida 1986, p. 177.
  3. (en) Maurice & Eloise Howard, The Confessio, sur stpetersbasilica.info
  4. (en) Thomas J. Craughwell, St. Peter's Bones: How the Relics of the First Pope Were Lost and Found… and Then Lost and Found Again, Crown Publishing Group, , p. 56
  5. Pierre Maraval, L'Empereur Constantin dans La Marche de l'histoire,
  6. O'Callaghan 1953, p. 71.
  7. Audience générale de Paul VI, le 'Identification des reliques de saint Pierre - site du Vatican
  8. Walsh 1982.
  9. (en) The Bones of St. Peter : Walsh John Evangelist - éditeur = Doubleday & Co
  10. (en) The Remains of Peter : Guarducci Margherita
  11. (en) Antonio Ferrua, 102; Archeologist Credited as Finding St. Peter's Tomb - Los Angeles Times (13.02.2012


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