Transi

L'Homme à moulons, par Jacques Du Brœucq, Boussu (Belgique), XVIe siècle.
Transi de Guillaume d'Harcigny au musée de Laon.
Transi de René de Chalon par Ligier Richier.
Partie basse (transi) du Gisant de Jean III de Trazegnies et de son épouse Isabeau de Werchin (1550) - église Saint-Martin (Trazegnies). Il est entouré d'inscriptions en caractères gothiques  : elles servent de commentaires. On y lit ces mots  :
« Mors omnia solvit. Nascentes morimur. Mors ultima linea rerum. Ortus cuncta suos repetunt matremque requirunt, et redit ad nihilum quod fuit antea nihil. Charlé de Tyberchamps: Notice descriptive et historique des principaux chateaux  »
Transi dans la collégiale Saint-Gervais et Saint-Protais à Gisors.

Un transi, dans l'art funéraire de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, est une sculpture représentant un mort. Le terme transi, du verbe transir, signifie étymologiquement « aller, passer (du latin ire) au-delà (du latin trans-) », c'est-à-dire mourir[1], de la même façon que le plus moderne trépassé[2]. Contrairement au gisant représentant un personnage couché et endormi, dans une attitude béate ou souriante, le transi représente le défunt de façon réaliste, nu, voire en putréfaction. De façon exceptionnelle, le transi de René de Chalon, dans l’église Saint-Étienne à Bar-le-Duc, sculpté par Ligier Richier, est debout, tendant son cœur à pleine main vers le ciel[3].

  1. Alain Rey (sous la direction de), Le Grand Robert de la Langue Française, Le Robert, (ISBN 978-2-85036-673-4 et 2-85036-673-0), articles transi et transir
  2. « Transir, v. int., Passer, partir [exemples], en particulier, trépasser, mourir », Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, t. 8, Paris, F. Vieweg, 1881-1902, 1re éd. (lire en ligne), p. 16-17
  3. [1] Restauration du transi de René de Chalon

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