Trois principes du peuple

Les trois principes du peuple (chinois simplifié : 三民主义 ; chinois traditionnel : 三民主義 ; pinyin : Sān Mín Zhǔyì ; EFEO San min tchou yi), aussi appelés triple démisme, tels que formulés par Sun Yat-sen, sont les principes de démocratie libérale, de nationalisme et de justice sociale[1].

Élaborés dès 1912, ces trois principes ont été exposés par Sun Yat-sen lors de nombreuses conférences publiques dans les années 1920. Ils sont le fruit de réflexions que Sun avait l'intention de publier sous la forme d'un ouvrage, mais le manuscrit en a été détruit lors d'un incendie en 1921. Le premier principe, le nationalisme, est conçu comme l'union au sein d'un même État des cinq nationalités chinoise, mongole, tibétaine, tartare et mandchoue, dans le but d'élever la Chine au rang de grande puissance. Selon le second principe, la démocratie est conçue sous la forme d'une République dirigée par des « pré-voyants », à l'image du directeur d'une usine, lesquels ont certains pouvoirs, tandis que le peuple dispose d'un certain nombre de droits[2]. Le troisième principe (Min Sheng, littéralement « Vie du peuple ») est une sorte de socialisme, probablement influencé par les premiers groupes socialistes japonais, au contenu flou[3]. Sun Yat-sen s'était aussi inspiré des 3 principes dans d'autres pays dont les États-Unis, mais qui voyaient les 3 principes différemment.

Étant donné que les deux gouvernements chinois utilisent les trois mêmes principes mais les interprètent différemment, le gouvernement de la république de Chine a placé sur Kinmen cette pancarte disant : « Les trois principes du peuple unissent la Chine. »

San Min Chu-i, l'hymne national taïwanais explique comment la vue et l'espoir d'une nouvelle nation et son peuple peuvent et doivent être atteints et maintenus à l'aide des Trois principes du peuple.

  1. Jacques Gernet, Le Monde chinois. 3. L'époque contemporaine. xxe siècle, Armand Colin, « Pocket », p. 44.
  2. Roger Lévy, « Le souvenir de Sun Yat-sen et la République populaire de Chine (1886-1960) », Politique étrangère, 1960, vol. 5, n° 5, pp. 500-502. [lire en ligne]
  3. Jacques Guillermaz, Histoire du Parti communiste chinois, Payot, « Petite Bibliothèque Payot », 1975, pp. 35-36.

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