Date |
Du au (2 mois et 12 jours) |
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Lieu | Ukraine orientale, Ukraine du Sud, Crimée ( Ukraine) |
Casus belli |
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Issue |
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Ukraine | République populaire de Donetsk République populaire de Lougansk République de Crimée République populaire de Kharkiv Russie |
Batailles
Les troubles prorusses de 2014 en Ukraine font référence à une série de manifestations prorusses, d'actions de lutte contre le gouvernement, d'émeutes et d'épisodes de désordre civil qui ont lieu entre février et mai 2014 dans les grandes villes des régions de l'est et du sud de l'Ukraine, au lendemain du mouvement Euromaïdan et de la Révolution de la dignité.
Au cours de sa première phase en février-mars 2014, le territoire ukrainien de Crimée est envahi puis annexé par la Russie à la suite d'un référendum internationalement critiqué (basé sur la résolution 68/262 de l'ONU[3]). Parallèlement, des manifestations de groupes anti-Maïdan et prorusses ont lieu dans d'autres parties de l'est et du sud de l'Ukraine. Des séparatistes locaux, certains dirigés et financés par les services de sécurité russes[4], profitent de la situation et occupent des bâtiments gouvernementaux dans les oblasts de Donetsk, Louhansk et Kharkiv début mars 2014. Le gouvernement ukrainien parvient à apaiser rapidement ces troubles et expulse les séparatistes le 10 mars[5].
Au cours de la deuxième phase, à partir d'avril 2014, des groupes armés soutenus par la Russie saisissent des bâtiments gouvernementaux dans les oblasts de Donetsk et de Louhansk, communément appelés le Donbass, et lancent une insurrection séparatiste dans la région. Pour réprimer cette insurrection, le gouvernement ukrainien lance ce qu'il appelle une « opération antiterroriste » (ATO), envoyant les forces armées pour réprimer les troubles[6]. Les troubles dans les oblasts de Kharkiv et d'Odessa, en revanche, ne se transformeront pas en conflit armé. L'ordre est rétabli dans ces régions avec la coopération des autorités civiles locales[7], bien que les désordres pro-russes, tels que les bombardements, continueront tout au long de l'année.
Ces troubles, fomentés par la Russie dans le cadre d'une campagne politique et militaire coordonnée contre l'Ukraine[8],[9],[10], sont cités par la propagande russe sous l'euphémisme « Printemps russe » (russe : Русская весна (Rousskaïa Vesna), ukrainien : Російська весна)[11],[12],[13].