Urbanisme en France

L'urbanisme en France s'entend principalement à un ensemble de règles s'imposant de façon régalienne au droit de propriété privée avant de constituer un droit de l'urbanisme spécifique. Mais les règles de construction et d'usage du sol ne se limitent à ce seul droit et doivent prendre en compte également les différents droits connexes comme celui de la domanialité, de l'environnement, des collectivités territoriales, du patrimoine… Mais l'urbanisme dépasse largement son cadre juridique. Il se fonde également sur un diagnostic des forces et des faiblesses d'un territoire, un inventaire des atouts, des moyens et les contraintes. Il se distingue également par son contexte multi-scalaire : pays, intercommunalité, aire urbaine, département, région, État, etc.

L'urbanisme relève de la mise en place et la gestion dans l'espace et dans le temps des hommes et de leurs activités en fonction d'un projet préalablement déterminé. Il n'existe donc pas d'urbanisme naturel ou organique. En dehors de cette volonté qui progressivement va se doter d'outils législatifs et règlementaires, le développement urbain se fait en utilisant au mieux les contextes, les besoins et les ressources locaux en tenant compte notamment du relief, du climat, des voies de communication, de la sécurité des habitants… L'urbanisme peut être accompagné d'une réflexion plus large et porter un projet politique explicite et/ou utopique. Au XIXe siècle, les projets en lien avec des courants de pensée ou philosophiques furent réalisés comme Welvyn et Letchworth par Ebenezer Howard, les cités-jardins, le Familistère de Guise par Jean Baptiste Godin sur la base des propositions de Charles Fourier, les salines d'Arcs et Senans avec Claude Nicolas Ledoux. Dans les années 1980, bon nombre d'équipes aux élections locales publièrent des « projets pour la cité » par exemple. Les « projets urbains » du début du XXIe siècle sont censés offrir une perspective similaire.


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