Xiongnu

Xiongnu

IIIe siècle av. J.-C. – Ve siècle

Drapeau
drapeau supposé
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L'empire des Xiongnu vers le Ier siècle av J.C.
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Khanat xiongnu vers 150 av J.C.
Informations générales
Statut Confédération de nomades
Capitale Chanyu Ting (d)
Langue(s) Hunnique et mongol
Religion Tengrisme et chamanisme
Superficie
Superficie superficie
• 200 av J.C. 500 000 km²
• 210 av J.C. 2 500 000 km²
• 176 av J.C. 9 000 000 km²
• 50 va J.C. 800 000 km²
Histoire et événements
Première mention à la suite d'une bataille contre l'État du Zhao
Défaite contre le général Meng Tian
Traité de paix avec la Chine
Scission du peuple Wusun
IIe siècle Ralliement aux Xianbei
Prise de Gaochang et destruction des derniers restes du Liang septentrional, ultime état Xiongnu
Chanyus
220-209 av J-C Touman/Teoman (fondateur)
209-174 av J-C Maodun/Modu Chanyu/Mete (chanyu notable)

Les Xiongnu (chinois : 匈奴 ; pinyin : Xiōngnú ; Wade : Hsiung-nu ; EFEO : Hiong-nou ; turc : Büyük Hun İmparatorluğu ou Asya Hun İmparatorluğu) sont une confédération de peuples nomades[1] venue de l'actuelle Mongolie, nomadisant dans les steppes entre le lac Baïkal et la Chine du Nord. Ils sont mentionnés par des sources chinoises pour la première fois vers l'an 245 av. J.-C. et disparaissent définitivement à la fin de la seconde moitié du Ve siècle apr. J.-C. Selon les sources chinoises, l'empire Xiongnu aurait été fondé par le Modu Chanyu connu sous le nom de Mete Khan, qui devient le premier chef suprême de cette confédération en l'an 209 av. J.-C.[2].

Après que leurs précédents rivaux, les Yuezhi, ont migré en Asie centrale au cours du IIe siècle av. J.-C., les Xiongnu deviennent la puissance dominante dans les steppes du nord-est de l'Asie centrale, leur territoire étant centré sur la région qui sera connue plus tard sous le nom de Mongolie. Les Xiongnu sont alors également actifs dans les régions qui font aujourd'hui partie de la Sibérie, de la Mongolie-Intérieure, du Gansu et du Xinjiang. Leurs relations avec les dynasties chinoises, leurs voisins immédiats du sud-est, sont complexes, avec des périodes répétées de conflits et d'intrigues, alternant avec des échanges commerciaux, des versements de tribut et des mariages (和親, héqīn).

Pendant la période des Seize Royaumes, ils sont également connus comme étant l'un des « Cinq Barbares » (五胡, Wǔ Hú) qui prennent part à un soulèvement contre la domination chinoise connu sous le nom de Soulèvement des Cinq Barbares (en).

Il est difficile de lier les Xiongnu aux groupes ethniques ultérieurs de la steppe d'Eurasie occidentale, et toutes les hypothèses avancées restent controversées. Un des problèmes qui se pose pour identifier le noyau ethnique des Xiongnu est que seuls quelques mots de leur langue, principalement des titres et des noms de personnes, ont été conservés dans les sources chinoises. La langue Xiongnu pourrait être apparenté à celle des Huns ou des Huna (en)[3], mais cette théorie reste contestée[4],[5]. Parmi les autres liens linguistiques — tous également controversés — proposés par les chercheurs figurent l'iranien[6],[7],[8], le mongol[9], le turc[10],[11], l'ouralien[12], les langues ienisseïennes[4],[13],[14], le tibéto-birman[15] ou des origines multiethniques[16].

  1. « Xiongnu People », sur britannica.com, Encyclopædia Britannica (consulté le ).
  2. di Cosmo 2004: 186.
  3. René Grousset, L’Empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Paris, Éditions Payot, , 4e éd., 620 p. (lire en ligne).
  4. a et b Beckwith 2009, p. 51–52, 404–405.
  5. Vaissière 2006.
  6. Harmatta 1994, p. 488: "Their royal tribes and kings (shan-yii) bore Iranian names and all the Hsiung-nu words noted by the Chinese can be explained from an Iranian language of Saka type. It is therefore clear that the majority of Hsiung-nu tribes spoke an Eastern Iranian language.".
  7. Bailey 1985, p. 21–45.
  8. Jankowski 2006, p. 26–27.
  9. Tumen D., "Anthropology of Archaeological Populations from Northeast Asia [1] « https://web.archive.org/web/20130729140858/http://user.dankook.ac.kr/~oriental/Journal/pdf_new/49/11.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), page 25, 27.
  10. Hucker 1975: 136.
  11. Pritsak 1959.
  12. Di Cosmo, 2004, pg 166.
  13. Adas 2001: 88.
  14. Vovin, Alexander. "Did the Xiongnu speak a Yeniseian language?". Central Asiatic Journal 44/1 (2000), p. 87–104.
  15. Jingyi Gao 高晶一, « 確定夏國及凱特人的語言為屬於漢語族和葉尼塞語系共同詞源 » [« Xia and Ket Identified by Sinitic and Yeniseian Shared Etymologies »], Central Asiatic Journal, vol. 60, nos 1–2,‎ , p. 51–58 (DOI 10.13173/centasiaj.60.1-2.0051, JSTOR 10.13173/centasiaj.60.1-2.0051).
  16. Geng 2005.

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