Yamato-e

Genji monogatari emaki (XIIe siècle). Musée d'Art Tokugawa, Nagoya.
Rouleau des « Caricatures d’animaux ». (détail).
Emaki, 2e quart du XIIe siècle. Encre sur papier, H. 30 cm.
Rouleau enluminé des Enfers : L'Enfer du mortier de fer. Emaki, fin XIIe siècle. Couleurs sur papier, 26 × 434 cm. Musée national de Nara.
Scène de Sekiya du Roman de Genji. Tawaraya Sōtatsu, début 17e s. Paravent à six feuilles, or et couleurs sur papier, H. 151,7 ; L. 354 cm. Musée d'art Seikadō Bunko.
Attribué à Tosa Mitsuoki (1617-1691), Gengi monogotari. Mary Griggs Burke Collection.
Fukae Roshu (école Rinpa), Le Chemin étroit (?). Paravent de 6 panneaux, couleur sur papier et feuilles d'or, av. 1757. Musée national de Tokyo.

Le yamato-e (大和絵?) est un style de peinture japonais qui se développe au début de l'époque de Heian (VIIIe – IXe siècle) dans la peinture profane de la cour impériale et la peinture bouddhique. Ce mouvement artistique et pictural est né de l’émergence d'une esthétique nationale japonaise, plus décorative, détaillée et inspirée de l'homme et de son quotidien au Japon, en opposition aux styles continentaux plus grandioses (surtout chinois), qui influençaient fortement tous les arts japonais depuis environ le IVe ou Ve siècle.

L'émergence de ce style fait suite aux premiers usages de caractères kana, syllabaires qui permettait une littérature en langue vernaculaire, dont la première compilation (fin VIIIe -début IXe siècle), de poésies tanka, le Man'yōshū, et le premier roman, Taketori monogatari (le Conte du coupeur de bambous), aussi au début de l'époque de Heian[1].

Intimement lié au goût des aristocrates de Heian, qui appréciaient le raffinement, la poésie, la mélancolie, ou encore la retenue, le style induit plusieurs évolutions techniques et picturales, avec notamment la peinture profane sur porte coulissante (shōji) et sur longs rouleaux de papiers (emaki).

Par la suite, on le considère comme le style japonais traditionnel, en opposition au style plus moderne de l’ukiyo-e. Au XVe siècle, l'école Tosa a repris les thèmes du yamato-e, dont elle se réclame. Le yamato-e a également eu une grande influence sur l'école Rinpa (琳派) et l’ukiyo-e (浮世絵), ainsi que sur le nihonga (日本画) au cours de l'ère Meiji, et ensuite jusqu'à aujourd'hui.

  1. Iwao Seiichi, « Taketori monogatari », dans Iwao Seiichi et al., Dictionnaire historique du Japon (tome 19 : lettre T), Tokyo, Publication de la Maison Franco-Japonaise, (lire en ligne), p. 42-43.

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